Je ne serai pas originale, mais je serai fidèle à ce que m’inspire annuellement cette fête. Un mélange de joie, de gratitude (pour ma petite personne et pour mes proches) mêlé d’une certaine tristesse et d’une énorme pensée pour ceux et celles qui en ont bien besoin. Avec l’espoir, tout aussi annuel, que les choses changent un jour, bientôt…
Joyeux Noël à tous/toutes!
It’s Christmas time,
there’s no need to be afraid
At Christmas time,
we let in light and we banish shade
And in our world of plenty
we can spread a smile of joy
Throw your arms around the world
at Christmas time
But say a prayer,
pray for the other ones
At Christmas time it’s hard,
but when you’re having fun
There’s a world outside your window,
and it’s a world of dread and fear
Where the only water flowing
is the bitter sting of tears
And the Christmas bells that ring there
are the clanging chimes of doom
Well tonight thank God it’s them
instead of you
And there won’t be snow in Africa this Christmas time
The greatest gift they’ll get this year is life (Oooh)
Where nothing ever grows
No rain or rivers flow
Do they know it’s Christmas time at all?
Here’s to you raise a glass for everyone
Here’s to them underneath that burning sun
Do they know it’s Christmas time at all?
Feed the world
Feed the world
Feed the world
Let them know it’s Christmas time again
Feed the world
Let them know it’s Christmas time again
Un long dimanche de fiancailles
Un autre beau et bon film à l’Ex-Centris, avec super Julie!
J’avais doublement hâte de le voir, celui-là. Parce que j’aime beaucoup Jean-Pierre Jeunet et que j’attendais son prochain avec hâte. Mais aussi parce que c’est l’adaptation d’un roman d’un de mes auteurs préférés, Japrisot. Et comme j’avais beaucoup aimé ce roman…
Au début, comme le soulignait Julie, il semble y avoir plusieurs similitudes avec la fameuse Amélie Poulain (en fait, dans l’intro du film et la mise en situation), mais cela s’estompe très vite. Parce que l’histoire en est une, ici, de longue quête, d’effroyable guerre, de multiples drames… sur trame de fond d’espoir et d’amour. L’histoire d’amour -depuis toujours- entre Mathilde et Manech, celle de la mort annoncée de ce dernier avec quatre de ses compatriotes et le refus de Mathilde de s’y résigner. Une belle histoire, mais très dure. La trame sonore et la musique contribuent fortement (dans les sens de «beaucoup» et de «haut niveau sonore») à l’atmosphère dramatique.
Les images, la caméra et plus particulièrement les couleurs sont toujours aussi belles. Bouleversantes. Beaucoup plus en nuances, faites de jaune, de sépia et d’un peu de vert. Des couleurs moins franches, plus diluées, diffuses, qui ajoutent à la reconstitution historique. Justement, de ce côté, c’est vraiment très bien réussi. Il est presque magique de retourner dans le Paris de la fin des années ’10, avec Audrey Tautou en plus!
Une autre magnifique prestation de Audrey en Mathilde, infatiguable amoureuse et héroïne malgré elle. Je souligne aussi les rôles de la tante et de l’oncle, formidablement rendus par Chantal Neuwirth et Dominique Pinon. Ils sont si gentils et attachants, on a envie de les avoir nous aussi dans notre vie! On a même une belle surprise en la personne de… je ne le dirai pas, pour ceux et celles que ça intéresse et qui ne le savent pas! (Ils devineront bien!). Nous assistons au dernier rôle de Ticky Holgado, décédé en janvier 2004. Une révérence qu’il nous tire de très belle façon.
C’est une grande fresque, majestueuse, émouvante, captivante. Ce n’est pas un film révolutionnaire (sans jeu de mot!), mais c’est un très bon long métrage, une réalisation impressionnante et soignée. Du vrai Jean-Pierre Jeunet.
Réal.: Jean-Pierre Jeunet, France, 2004.
Joe Dassin – Souvenirs
Que voulez-vous, je suis une quétaine avouée, qui plus est: ASSUMÉE! Et quel meilleur moment que cette période des fêtes -si riche en émotions!- pour proclamer ceci à la face du monde! (ou en tous cas à la mienne!).
Je sais, je sais, juste à lire les titres et écouter les paroles qu’il chante (si suavement), c’est du pur délire! MAIS MOI, J’ADOOOORE, BON! Même ceux et celles qui n’aiment pas se devront de lui concéder plusieurs choses, en bloc. D’abord, prolifique, le mec, ayant connu un franc succès populaire et au-delà des frontières. Juste sur cet album: 22 titres, que tout le monde connait assurément (et dont je connais fort probablement toutes les paroles). Question de marquer mon point, je vous en nomme quelques-uns triés sur le volet: «L’Amérique», «Le Jardin du Luxembourg», «Siffler sur la colline», «Le petit pain au chocolat», «Les Champs-Élysés», «L’été indien», etc.
C’est aussi une légende, parce que même si les gens de ma génération ne l’ont pas (ou si peu) connu, il demeure encore et toujours présent à travers sa musique et ses chansons (à différents degrés, d’accord!, je vous l’accorde!). Mais quand même! Je pense que c’est un peu le Elvis des Français, non? (en espérant que ni l’un, ni l’autre ne se retourne dans sa tombe!). Deux grands chanteurs à succès, séducteurs, passionnés, mélancoliques. Et malgré le fait que Dassin soit né aux É.U. et y a habité une partie de sa vie. Dans les deux cas, certainement un phénomène international plutôt «durable».
Pour moi, cet engouement a tout à voir avec ma grande sentimentalité et mon goût pour la danse! Qui vont de pair! Ses chansons agissent pour et sur moi comme un catalyseur d’émotion, une génératrice de sentiment, une formidable machine à défoulement.
La preuve ultime: rien que d’en parler je retrouve ipso-facto le goût de la fête, celui de danser et une grande satisfaction de l’avoir exprimé! C’est-ti pas merveilleux, tout ça? Je vous le souhaite aussi! (avec lui ou un autre, finalement!, l’important c’est de vibrer! hihihi!).
Sur Étiquette Sony (France). Mais je n’ai pas l’année!
Comme une image
Un autre formdiable scénario (primé à Cannes) d’un de mes duos préférés, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Réalisé par Jaoui. Que j’ai eu le grand plaisir de visionner au FCMM cette année avec ma super complice Julie (mais c’est souvent comme ça, les bonnes nouvelles: quand ça commence, ça n’arrête plus!).
JPB à son meilleur et donc, à son pire! Ce qui n’est pas rien, quand on connait un peu le comédien et ses rôles-types. Dans ce film, il campe un écrivain reconnu, archi-imbu de lui-même, méga-égocentrique et ultra-condescendant. Comme quoi, quand on se donne la peine et qu’on veut vraiment, tout est possible! Et pour une seule personne, faut le faire! Et Bacri le fait très bien. Toutes les occasions sont bonnes -et meilleures les unes que les autres- pour lui permettre de lâcher une vacherie ou pour manquer de considération.
Sa fille est jouée par Marilou Berry (celle de Josianne Balasko dans la vraie vie). Elle est très crédible. Très convaincante dans un rôle assez difficile et paradoxal: celui de Lolita, la fille plutôt ronde et complexée de l’écrivain célèbre, avec tout ce que cela comporte comme poids mais aussi comme avantage (qui devient alors doublement difficile à porter, vous me suivez?) , en plus de l’amour paternel, inconditionnel et même maladif. Comme il est vrai que la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre… elle n’est pas au bout de ses peines, la pauvre! Mais heureusement, elle fera la rencontre d’un jeune homme extraordinaire (de candeur et de patience).
Agnès Jaoui est vraiment ex-qui-se. J’aime le côté nuancé, un peu hypocrite mais sincère, avec le recul et le regard critique (de plus en plus aiguisé) que son personnage a tout le long du film. Elle campe la femme d’un écrivain en devenir qui est également la prof de chant de Lolita. Et qui cheminera beaucoup, par la force des choses et la faiblesse des individus qu’elle cotoie.
Plusieurs histoires qui se croisent, se mêlent, mêlent également les cartes. Celles de tous ces personnages et leurs démêlés amoureux et professionnels, étroitement liés les uns aux autres (bien sûr). D’où l’intérêt premier, cet espèce d’art que maîtrise de plus en plus le duo Jaoui/Bacri: celui de nous provoquer, nous faire réagir puis réfléchir, en nous lançant comme ça, en plein visage, tous nos petits comme nos pires travers. Avec les peurs et les espoirs qui les accompagnent généralement. Relations humaines au quotidien, sans la censure et surtout le politiquement correct. Avec toujours de très bons dialogues, crus, corrosifs, émouvants, toujours dérangeants de lucidité.
J’aime, j’aime, j’aime! (mais vous l’aviez probablement deviné?)
Réal.: Agnès Jaoui, France, 2004.
Six Feet under
Je dois commencer par rendre hommage à mon ami John, qui a su tout de suite que cette série me plairait et le remercier chaleureusement pour ses talents de persuasion. Je me souviens d’avoir longtemps douté de mon intérêt, en regard du sujet principal/central (la mort/une petite entreprise funéraire familiale).
Juste en visionnant le pilote de la série (le premier épisode), j’étais séduite et même conquise (mais n’allez pas croire que je sois donc facile, car il n’en est RIEN!). Le générique, la trame sonore d’ouverture/fermeture, le canevas de base, les personnages et surtout les comédiens, la façon dont c’est filmé et présenté (montage) m’ont -en bloc- vraiment beaucoup intéressée. L’originalité du propos est disons… rafraîchissante (désolée, c’est le seul qualificatif que j’ai trouvé pour expliquer gauchement ma pensée dans ce contexte. «Prière» de ne pas y voir un jeu de mots boiteux ou déplacé!). Chaque épisode commence de la même façon (par le «départ» généralement accidentel et tragique -et parfois même un peu rigolo!- de quelqu’un-e). De là, plusieurs petites histoires gravitent et défilent, d’épisode en épisode, avec et autour de la famille Fisher.
Les auteurs/concepteurs ont donc réussi à créer une famille et des personnages très crédibles, colorés, attachants. Même les personnages antipathiques sont parfois attachants (je pense entre autres à l’énergique et désagréable propriétaire d’une grosse chaîne concurrente, Mitsy, si ma mémoire est bonne?). La mère est jouée de façon magistrale par une comédienne que je ne connaissais pas (Frances Conroy) et qui a remporté un Golden (bien mérité) pour sa performance l’an dernier. Nate, Claire, David (les enfants) sont tous vraiment très bons. Rachel Griffiths y est, à son habitude, une grande comédienne (dans le rôle de la blonde de Nate, jeune femme assez ouverte de corps et d’esprit).
Autre point très important: cette série n’a pas froid aux yeux! Elle aborde des sujets difficiles mais importants. Elle parle des VRAIES affaires. Ça s’engueule régulièrement, ça doute, ça se remet en question, ça déprime, ça juge et est jugé, ça se dépasse, ça grandit. Ça vit des petits et grands bonheurs, des petits et grands malheurs aussi (ça va souvent ensemble, faut croire!). Ça s’aime ou pas, mais ça s’assume généralement et de plus en plus! Et ça n’arrête pas! de l’action, il y en a! C’est intéressant de trouver une série qui parle autant de famille, de quotidien, de relations mère/fille, mère/fils, d’amour à tous les âges et à toutes les orientations, de questionnement, etc. Ça fait du bien, aussi. Et ça change des éternelles séries policières, de suspense ou de télé-réalité! (quoique je ne peux prétendre les connaître, dans ce dernier cas!).
6 Feet under (séries I et II). Et j’attends impatiemment la sortie en dvd de la 3e!