Flammes – Niagara

Tout en faisant des travaux chez des amis ce week-end (que je salue en passant, et à qui je dis: Bon courage! ça achève!!!), j’ai eu le bonheur de ré-entendre cet album (l’équivalent d’un «best of») de Niagara. Il y avait longtemps que je l’avais écouté, ça m’a rappelé nombre de formidables souvenirs.
Certainement un des mes albums préférés, à vie! (et à date). Niagara, c’est un de mes groupes fétiches -j’ai vu pas mal tous leurs spectacles à Montréal-, à l’époque. Une énergie, un style et un rythme qui me collent littéralement à la peau. Ils ont occupé une grande place dans mes univers sonores du temps du Cégep et de l’Université (ça, par contre, ça ne me rajeunit pas!).
Cet album, je l’ai acheté lors de mon dernier voyage en France, à la FNAC, à Paris. En compagnie de ma soeur et grande amie, Christine et de ma bonne copine Julie L. Rien que ça, un très beau moment qui me reste en mémoire! J’ai d’ailleurs failli y faire une déclaration d’amour à un client et parfait inconnu, sous la motivation monétaire d’une énième et farfelue gageure! (fallait être là!?!).
Je l’ai ensuite écouté en voiture, chemin faisant entre la Bretagne et la Normandie, toujours en compagnie de Julie. Deux copines qui chantent ensemble toutes ces supers chansons, la tête pleine de souvenirs, le cœur léger, par une magnifique journée ensoleillée. Rien de bien désagréable, j’en conviens…
Sur les dix-huit chansons, il y en a qu’une ou deux qui ne me renversent pas! Bonne moyenne!?! Toutes les autres, je les connais par cœur, musique et paroles, et elles me donnent systématiquement l’envie de danser. Mention toute spéciale pour «Soleil d’hiver», «Je dois m’en aller», «Un million d’années», «La vie est peut-être belle», «Quand la ville dort» et bien sûr «Flammes de l’enfer», «TV addict» et «Assez». C’est vraiment trop bon!
Et j’ai inévitablement une belle et grande pensée pour plusieurs ami-e-s, avec qui j’ai eu le bonheur d’assister (et de vivre) ces spectacles au Spectrum il ya de ça déjà très longtemps! Parce que ça fait partie de notre histoire collective et surtout, parce qu’ils font toujours -en grande majorité- partie de mon indispensable et inestimable cercle d’amis…
Étiquette Universal, France, 2002.

La vie la vie

En discutant avec une amie récemment (à qui j’ai prêté les dvds), toute la série m’est revenue en mémoire, avec toute sa simplicité et toute sa splendeur.
À mon avis, une des meilleures séries télévisuelles québécoises, sinon LA meilleure. Ce ne fut certes pas un énorme succès populaire (ce qui, dans mon cas personnel, est généralement rassurant) mais une belle série, bien écrite, bien tournée et merveilleusement bien réalisée.
Stéphane Bourguignon a signé les textes. Un petit projet tout simple à la base. Celui de parler de sa génération (et donc de la mienne – yé!), de ce que l’on vit, de ce qui nous préoccupe, de ce qui nous tient à coeur et nous fait peur. De ce qui nous fait envie aussi et même parfois rêver. Notre vie globale et notre vie quotidienne. Beaucoup de simplicité et d’authenticité à travers tout ça. Avec comme noyau un groupe d’amis, début trentaine: un couple/Marie et Simon, leurs amis Claire, Vincent et Jacques (un homosexuel qui est également le frère de Marie). Ça parle des vraies choses. Des joies, des peines, des remises en questions, des doutes, des erreurs et des bons coups. Ça fait du bien…
À travers les épisode et les saisons, j’ai ri -beaucoup!-, j’ai réfléchi, j’ai pleuré. Je me suis également et régulièrement identifiée, reconnue dans ces histoires et j’en ai été très soulagée. Et le plus important: je me suis sentie tellement moins seule, parfois, dans ce que je vivais ou ce que j’avais vécu. J’y ai redécouvert (ou découvert) des comédiens si justes, si talentueux. Si crédibles. Des rôles sur mesure, on croirait. Je me suis tant attachée à ces personnages et à leurs vies (une première dans mon cas!) que quand la série a pris fin, j’ai vécu comme un petit deuil! Du moins, un petit chagrin. Assez spécial comme sentiment…
La musique originale et toute la trame sonore sont vraiment très belles, admirablement bien adaptées à la série et nous restent en tête longtemps après. La mise en scène est éclatée, sans cesse différente, renouvelée, toujours si bien intégrée avec le sujet, les thèmes, l’humour. Beaucoup d’humour. Montage inventif, renouvelé, extrêmement bien fait, plein de surprises, de clins d’oeil. De magnifiques images, tant des personnages et de leur environnement que de Montréal toute entière.
Une formidable tranche de vie sur une génération qui se cherche et se trouve parfois! (parfois même souvent!), qui aspire à beaucoup, qui est tantôt déçue mais qui se relève chaque fois pour affronter de nouveaux projets ou défis. Sur son rapport avec le travail. Sur ses liens avec la famille, les amis et l’amour. Sur la place que prend chacun, au quotidien. Sur la richesse et sa nouvelle définition, propre à chacun. Mais qui se réfère bien souvent davantage à notre vie entière, au temps que nous avons, aux gens et aux relations qui nous entourent, qu’à de simples considérations monétaires.
Réal.: Patrice Sauvé. Co-produit par Nicole Robert.

Kinsey

Petite anecdote en passant (pas le resto, un fait amusant!). Je suis allée voir ce film cette semaine avec Julie Pwune. En fait, nous étions deux à faire notre entrée -ensemble- dans la salle pour voir ce film… mais nous nous sommes retrouvés trois, à la sortie de celui-ci! Allez comprendre!?! (la vie nous réserve parfois bien des surprises!).
Nous avions envie de voir ce film depuis déjà un bon moment. Mais le côté potentiellement arride du sujet (une biographie/proche du documentaire) nous rebutait chaque fois. C’est la curiosité qui l’a finalement emporté, et nous en sommes bien contentes!
Liam Neeson nous offre une performance incroyable. Il est d’une éloquence, ce qui contraste merveilleusement bien avec le côté terre à terre et quasi-technique de l’homme qu’il incarne. Laura Linney est également excellente. Dans un registre beaucoup plus sobre, mais tout en nuances quand même (elle joue la femme du Dr).
J’ai beaucoup apprécié de connaître mieux l’histoire de cet homme, mais aussi de toute la génération et des moeurs dans lesquelles il a évolué. Un homme déterminé, têtu, assez froid. Mais en même temps si ouvert aux autres et possédant une réelle volonté d’aider les gens, de les faire évoluer. Un beau pari bien rendu, tant pour l’acteur que le réalisateur.
En partant des insectes, le professeur et zoologiste Alfred Kinsey étudie les comportements humains et surtout sexuels. Il fait des comparaisons et des rapprochements. Il pousse très loin ses recherches, toujours dans l’objectif avoué de faire avancer les connaissances scientifiques. Il a par la suite écrit deux livres très controversés sur les comportements sexuels masculins et féminins (basés sur les témoignages reccueillis lors de milliers d’entrevues qu’il a réalisées avec son équipe).
Le film démontre bien la différence entre la biologie, les pulsions, la sexualité et les sentiments, leur indissociabilité aussi, en même temps (et heureusement!?!). Le pouvoir qu’ont eu la religion, la culpabilité et la morale sur les générations qui nous ont précédés. Il nous illustre également la même dualité qui a régi le personnage et la vie de celui-ci. Ses contradictions, son insatiable curiosité, sa grande intransigeance.
Un film bien tourné, bien réalisé. Au montage simple mais intéressant. Très drôle par moment, qui nous surprend et nous fait longuement réfléchir. Sur ce passé si récent, mais tellement constrastant avec notre réalité actuelle en même temps. Et sur l’évolution future de notre société à ce chapitre. Du moins, on se le souhaite!
Réal.: Bill Condon, É.U., 2004.

Le Continental

Pas la danse, le resto-bistro sur St-Denis! J’y ai amené tout récemment ma formidable (et irremplaçable) copine Julie L, pour souligner son anniversaire. Quelle belle soirée! Au menu: bonne bouffe (bis), bon vin, franche rigolade et brochette de célébrités!
C’est par temps glacial que nous fîmes notre entrée, fort remarquée d’ailleurs!, en raison des réponses surprenantes et amusantes de Julie aux questions du jeune homme qui nous y a accueillies! Faut connaître Julie… quelle hilarante et originale personne! (et non, ma belle fille, je ne raconterai pas ici les détails… sauf sur demande spéciale et/ou offre substantielle de pot de vin!!!). Nous avons ensuite pris place à une petite table en vitrine, au-dessus de divines bouches de chaleur. Aaaaaaaaa! Le paradis!
Visiblement, l’atmosphère était spontanément à la fête et à sa longue dégustation. Entrée de potage épinards-estragon (miam!) et bisque de poisson avec rouille (re-miam). Bavette et tartare, légumes, salade et pommes frites en plat de résistance (toutes les portions sont copieuses). Arrosées d’un bon Espagnol/Rioja Montecillo. Nous avons pris le temps de savourer le tout lentement, mais sûrement.
Nous avons en parallèle jasé de tout et de rien, de nos vies respectives, de nos envies, de nos espoirs, de nos questionnements (les deux copines réunies, ça peut être passablement long!). Nos souvenirs aussi, communs et séparés. Fous rires à volonté! C’est toujours un réel plaisir. C’est agréable, c’est tellement simple.
Nous avons conclu sur une délicieuse petite note… tarte aux poires caramélisées et cappuccinos. Mais rendues là… nous avions vraiment chaud (étant maintenant complètement rassasiées… et toujours placées au-dessus des bouches de chaleur!). Ce qui nous fut très utile pour la suite, lorsque nous quittâmes… pour retrouver le froid intense.
Tout le personnel est sympathique, courtois, avenant (c’est pas des farces: même les couteaux sont galants!). Avec un bon sens de l’humour. C’est très agréable. On ne se sent (presque) jamais pressés de quitter, autre atout important. Décor plutôt éclectique. Des petites chaises droites et des banquettes. C’est chaleureux, c’est bon… avec un petit goût de revenez-y! (sûrement leur recette secrète). Les prix sont relativement abordables.
Petit clin d’oeil en terminant… j’avais dit à Julie que c’était un endroit sympa et plutôt «branché artistes du Plateau». Eh bien elle fut servie, ça rentrait un après l’autre, à pleine porte!!! Elle m’a même demandé si c’était arrangé avec le gars des vues!? hihihi!
4169 rue St-Denis, presqu’au coin de Rachel, côté est.

24

En théorie, pas du tout mon genre de série. En pratique: TOUT À FAIT (et probablement parce qu’elle ne tient justement pas tellement de la théorie mais bien de la super-pratique!?)! Une série débordante d’action, remplie d’intrigues de toutes sortes, tellement intense (aaaaah! voilà peut-être ce qui me rejoint?!). Et avec des HOMMES, des vrais! OUI MONSIEUR, OUI MADAME! En même temps …pas si vrais que ça, parce que c’est très exagéré, mais bon!, on a le goût d’y croire! Pas sûre pour les femmes, par contre… mais peu m’importe au fond! (comme je suis de mauvaise foi! Avouée, toutefois! Suis-je donc pardonnée???)
24, c’est d’abord un concept vraiment intéressant (et très innovateur, à ses débuts). Une journée -24h en temps réel-, incluant les pauses publicitaires, puisque cette série est conçue pour la télé. Avec le chronomètre à l’écran et tout. Vraiment bien pensé. Bien sûr, après trois saisons, l’effet de nouveauté n’y est plus (qu’est-ce qu’on est facilement blasés, nous, les consommateurs d’aujourd’hui, non?) mais l’intérêt demeure. Surtout après les trois premières saisons/journées et tout ce qui s’est passé. On se demande VRAIMENT ce qui pourra bien arriver ensuite… Le rythme est infernal et soutenu. Bien sûr, il est condensé et exagéré à cause du concept même de la série, mais une fois embarqué, on passe par-dessus!
Le CTU (Counter Terrorist Unit) est une filiale du gouvernement américain qui œuvre à la protection des dirigeants, des citoyens et du pays en entier. Contre les attaques potentielles terroristes, donc (hmmmm! ça vous rappelle quelque chose!?!). Kiefer Sutherland (Jack Bauer) en est l’agent-fédéral-vedette. Les trois journées gravitent donc autour du CTU et de multiples événements compliqués d’ordre local, national et même international.
Il n’est d’aucun intérêt (pour vous comme pour moi) de raconter ici toutes les histoires, à travers les 3 journées. D’abord parce qu’elles sont si denses et si complexes (ce serait trop long) mais ensuite parce que c’est ce qui fait en grande partie l’attrait de cette série. On a hâte à la prochaine heure, tout peut basculer dans un sens comme dans un autre (ou encore mieux: dans un tout autre/tout nouveau sens), c’est captivant. Une série qui a vraiment les moyens de moyenner, en plus, ce qui aide terriblement à la crédibilité et au niveau de tension qui en émane.
Je suis vraiment tombée en amour avec la saison I, j’ai ADORÉ la saison II, j’ai BEAUCOUP AIMÉ la saison III. J’attends avec impatience la 4e, dont la diffusion hebdomadaire vient de commencer à la télé. Mais je suis incapable de la suivre ainsi. Il me faut une cassette de plusieurs épisodes ou les dvds de la saison complète. C’est tellement plus formidable de le suivre comme ça, on entre complètement dans le récit.
Kiefer Sutherland… c’est le HÉROS (le mot est faible, croyez-moi sur parole si vous n’avez jamais vu la chose!), mais c’est aussi un des producteurs. Par conséquent, c’est un homme épuisé jusqu’à la corde (hihihi! je déconne!) c’est un homme talentueux, visionnaire (et sûrement très riche!). Avec une gueule de truand MAIS QUI NE L’EST PAS! YÉ! On peut l’aimer sans se sentir coupable! Et une voix… une voix… même les annonces de Ford me font maintenant de l’effet! (pas à cause des voitures, bien sûr!, mais parce qu’il leur vend sa voix pour le marché USA). Mais quand il nous annonce, de sa belle voix grave et suave: «Previously, on 24…» ou «The following takes place between ….» je fond, je craque, à tout coup! Une mention spéciale aussi pour le beau grand Sénateur David Palmer (joué par Dennis Haysbert) et le magnifique Tony (Carlos Bernard), membre du CTU. Des acteurs convaincants… et séduisants! (de l’Homme, je vous l’ai dit!!!).
Une autre des clés de cette série, comme l’avait si bien résumé ma copine Martine (que je remercie encore, car c’est elle qui me l’a fait découvrir): il y a plein de gens impliqués dans les intrigues, de près ou de loin. Mais on peut être certain-e que quand on aperçoit un personnage plus d’une fois, ce n’est pas pour rien! Il y a assurément une raison, un rapport, un lien! De fait, tous les personnages sont complexes, avec de très larges zones de gris. Il est généralement difficile de savoir de quel côté ils se trouvent, avant longtemps (c’est une série américaine, alors il y a deux grands côtés: les bons -à différents degrés- et les méchants, à différents degrés aussi) (que voulez-vous…!).
C’est une série qui s’inspire librement (et par pure conïcidence?!?!) des événements de l’actualité américaine des dernières années. Elle peut probablement contribuer à la paranoïa actuelle du terrorisme, elle est assurément une certaine propagande américaine et politique. Mais moi, j’ai choisi d’y voir simplement le fabuleux divertissement. Et j’en suis fort aise!
24, 20th Century Fox, É.U., Saisons I, II et III – 2001 à 2004. Plusieurs réalisateurs (dont Jon Cassar et Paul Shapiro) et producteurs.