Notes on a scandal

Un film qui a tenu l’affiche bien timidement cet hiver, pendant une courte période. Mais qui a reçu quelques nominations aux Oscars, ainsi que quelques prix dans différents festivals à travers le monde. Que je voulais voir car j’avais beaucoup aimé le très émouvant «Iris», du même réalisateur.
Le film raconte l’histoire d’une jeune professeure d’art, fraîchement débarquée dans un collège secondaire et qui se retrouve bientôt sous l’aile protectrice d’une redoutée collègue au bord de la retraite. Avec qui elle développera une relation professionnelle assez ambigüe, plus spécialement lorsque son aînée découvrira la relation défendue qu’elle entretient avec un jeune étudiant.
Avec les extraordinaires Cate Blanchett and Judi Dench. Qui le sont à nouveau, dans ce dérangeant duo. Les deux actrices s’envoient la balle et se répondent de formidable façon. Elles ont toutes deux une grande crédibilité, qui se voit même renforcée par leur interaction à travers les personnages qu’elles incarnent. De grandes actrices, vraiment.
Une histoire très prenante, plutôt dérangeante, sur leur troublante amitié qui évoluera selon les événements et les jeux de pouvoir, de confiance et de trahison qui en découleront. Et à la lumière de leurs vies si opposées et de leurs ambitions respectives.
Réal.: Richard Eyre, Angleterre, 2006.

Plan de match

Petit extrait d’une discussion animée lors d’un copieux -et délicieux- souper chez mon «top shape» de frère ce week-end, en la joyeuse compagnie de ses deux petits loups:
Moi: Est-ce que vous voulez avoir des enfants, quand vous serez grands?
Julien: Oui… Moi je veux en avoir deux. Peut-être un garçon et une fille. Mais je pense qu’on ne choisit pas, hein?!?
Moi: Et toi?
Charles: Oui, moi je vais en avoir quatre.
Nous: Quaaaaatre?????
Charles: Oui.
Nous: C’est une grosse famille, ça…
Charles: Oui. Le premier ça va être un bébé, l’autre va avoir 4 ans, l’autre 6 ans et l’autre 9 ans.
Nous: Aaaaah?!?
Charles: Pis ça va être toutes des filles…
Nous: Ah bon!?! Pourquoi?
Charles: Parce que les filles, ça fait pas la chicane!
Nous: (…) (en silencieuse et amusée guise de non conclusion…)
Ainsi-soit-il!?!

Oscar et la dame rose – La piece

Ayant tellement aimé le livre, découvert quelques semaines auparavant, j’avais un peu la crainte d’être déçue par la pièce.
En fait, je n’arrivais pas à imaginer comment la grande complicité, l’intimité et l’extrême pudeur du livre pouvait maintenant nous être transmises par le théâtre.
Mais c’était sans compter le grand talent Rita Lafontaine comme unique comédienne, et qui signe également la mise en scène conjointement avec François Flamand (et la collaboration amicale d’André Brassard, nous dit-on).
C’est ma grande amie d’enfance, la pétillante Nathalie, qui m’a offert ce cadeau. Que je remercie encore au passage pour le formidable moment d’émotions.
Le succès de la pièce se résume en deux mots: simplicité et authenticité. Lafontaine a choisi de nous raconter cette histoire sans artifices, avec son cœur, son âme et ses trippes. Mais avec retenue, aussi. Elle relève le défi de brillante et sobre façon, incarnant tour à tour Mamie rose et Oscar, mais sans infantiliser l’un ni dénaturer l’autre. Très fort. Et très convaincant de sincérité.
Décor minimaliste mais ingénieux: un petit lit de fortune, une petite valise, quelques lettres d’enfant, une couverture.
Le reste, on le doit aux projections d’icônes divers sur toile de fond, représentant tour à tour les éléments d’une chambre, d’un stationnement, d’un salon, et même l’amitié, des moments volés…
À l’image du récit, nous avons beaucoup ri, beaucoup pleuré, rêvé. Bref, nous avons été très touchées. Ce qui était certes le grand défi. Bravo!
Seule déception au final: mon propre doute!
Tirée du livre de Éric-Emmanuel Schmitt, au Monument National, 2007.

Dr Gilles

Je l’ai découvert récemment, m’étant référé par ma copine Sonia (que je remercie depuis).
Dr Gilles est un ingénieur, un médecin, un psychologue et un ostéopathe. Et non, il n’a pas 75 ans et surtout, il est en grande forme. Physique et mentale, à mon humble avis.
Je suis allée le consulter pour une tendinite qui n’en finissait plus de finir, et que j’ai tenté d’ignorer pendant trop longtemps.
Grâce à ses manipulations diverses, ses exercices, (sa patience!) et ses grandes connaissances, je sens que nous allons en venir à bout.
Mais surtout grâce à sa grande curiosité, son intarissable soif de connaître, de comprendre et de vouloir régler les choses. Une fois pour toutes. Parce que Dr Gilles connait le corps par cœur, tous ses rouages et innombrables ficelles, et il sait s’en servir.
Ça me fascine, moi, des gens aussi savants mais encore plus, des gens aussi passionnés par tout ce savoir et tout ce qu’il peut nous apporter. C’est vraiment impressionnant.
D’ailleurs, il m’a également aidé à régler, au passage, une petite blessure que je me suis faite à une hanche récemment, ainsi que des maux d’estomac qui devenaient récurrents. Sans médicament. À l’aide de ses habiles mains, son gros bon sens et ses judicieux conseils.
Désolée, par contre: Dr Gilles est vraiment trop compétent -et occupé!- pour que je le partage à un plus grand nombre. N’étant pas une ingrate totale, par contre, je l’ai référé à ma copine Cricri qui en profite maintenant allègrement…
PS – Oups! J’ai oublié de mentionner Manon, son efficace assistante et massothérapeute. Toute une équipe, donc!

The Prestige

J’aime beaucoup ce réalisateur. Il nous a donné une de mes grandes révélations au point de vue cinématographique avec son casse-tête « Memento », un des rares films que j’ai d’ailleurs vu deux fois au cinéma!
Avec «The Prestige», son dernier film qui n’a pas tenu l’affiche très longtemps et donc, n’a pas fait un grand succès commercial (ce qui, dans mon livre à moi, est généralement porteur de bonne nouvelle), il nous révèle -sans nous révéler- les secrets derrière deux magiciens/illusionistes et rivaux sans merci, qui s’affronteront à tous les niveaux pendant toute leurs carrières respectives. Le film se passe en majeure partie à Londres, au tournant du siècle dernier.
Des rivaux qui repousseront les limites de la magie, des façons d’atteindre la renommée et le succès et ce, au détriment des gens qui les entourent… et d’eux-mêmes. Rien n’est épargné pour atteindre leurs ambitions, incluant la trahison, la jalousie et tous les coups bas imaginables et inimaginables.
Nolan reprend et utilise pour ce faire ses jeux de présent/passé/futur, nous perdant volontairement, puis nous retrouvant dans tous ces dédales d’événements et de revirements, jeux dans lesquels il excelle tant. Et ça fonctionne plutôt bien, une fois de plus, même si ce film n’a pas la grande complexité ni le très grand intérêt qu’avait suscité, pour moi, son premier.
Un film bien fait, bien réalisé, intéressant. La caméra est aussi sombre et mystérieuse que le sujet. Nolan recréé bien cette atmosphère trouble, remplie d’illusions et de confusion, tout comme la période qu’il dépeint.
Les comédiens sont vraiment très bons (Hugh Jackman (Robert) et Christian Bale (Alfred) dans les rôles principaux, ainsi que la valeur sûre qu’est le grand Michael Caine (Cutter) et la plantureuse Scarlett Johansson (Olivia)).
Mais probablement toujours sous l’emprise du vif souvenir de « Memento », je dois avouer une petite déception, certainement due au fait que j’avais donc beaucoup (trop?) d’attentes.
Qu’à cela ne tienne, c’est à voir, un intriguant et intéressant divertissement.
Réal.: Christopher Nolan, É.U./Angleterre, 2006.