Depuis plusieurs années déjà, avec le retour du printemps et du beau temps, un autre grand plaisir (tout aussi attendu en ce qui me concerne) arrive en parallèle: celui du vin rosé.
Moi, c’est depuis que je suis allée en Provence que j’apprécie vraiment ces vins. Pour les y avoir vraiment découverts, mais aussi pour en avoir goûté de très bons.
Je préfère donc les français, mais j’aime aussi un ou deux espagnols, et même italien.
Le vin rosé, d’abord, on le boit bien frais. Et même froid, en ce qui me concerne. C’est donc tellement rafraîchissant. Et c’est léger, grisant. Très grisant! Ça appelle à la légèreté, à l’appréciation totale des plaisirs -de toutes sortes- qui l’accompagnent bien souvent. C’est convivial, festif et délicieux.
Pas plus compliqué que ça. Mais tellement agréable!
Moi j’adore le siroter en apéro, en plein après-midi de soleil (et de congé – encore mieux!), pour accompagner poisson, poulet et autres sur le bbq, etc.
Et comme ces petits vins aux jolies teintes de couchers de soleil sont très abordables, aucune raison de ne pas en profiter pendant toute la saison!
Note à moi-même: étant donné que mon billet est dans la catégorie «fréquenté» (à nouveau, confrontée à mes propres limites, je suis!), je vais donc terminer en mentionnant que l’on peut les trouver dans une SAQ près de chez soi, presqu’à l’année maintenant, mais surtout à partir de la mi-mai.
Catégorie : De mes yeux frequente
Hosanna
D’entrée de jeu, la scène est intéressante. Très Michel Tremblay et son univers. Le décor un peu kitsch, vieillot, kétaine à souhait. Cette même scène, aux apparences un peu statiques, mais qui gagnera en intérêt -et même en déploiement- un peu plus tard.
Les deux comédiens, Benoît Brière et Normand D’Amour, sont très, très bons. Surtout dans de tels rôles de composition.
Le « vrai » Benoît Brière, on l’oublie complètement dès le départ, et on ne le verra apparaître que l’espace de quelques secondes, à un ou deux moments, pendant la pièce. Il créé et rend une magnifique Hosanna, dérisoire (et remplie d’auto-dérision), touchante, hautement et totalement quétaine. Formidable. Normand D’Amour nous livre un surprenant « Cuirette », vulnérable et dur à la fois, tendre et intransigeant.
C’est l’histoire de ces deux individus, en apparence si opposés par leurs natures respectives mais qui se rejoignent quand même et presque inévitablement dans la vie, dans leur relation si particulière et quasi « homme-femme ». Mais où l’homme n’est pas toujours celui que l’on pense, idem pour l’inverse. Beaucoup de nuances, de gris, de travers, aussi.
Mais c’est aussi beaucoup plus que ça. C’est une histoire d’amour, d’estime, de confiance, c’est une relation de couple à travers le temps et les événements. C’est une histoire de fragilité, d’acceptation de soi et de l’autre.
La mise en scène est simple et ingénieuse à la fois. De belles petites transitions, comme quand Hosanna est seule, au milieu de la nuit, et passe le temps. C’est habile et joli à la fois. L’utilisation de l’espace (dans ce petit décor presque clos) est bien faite. Des corps qui s’affrontent, s’opposent, se font face, au rythme des propos. Le ton, comme le rythme, est rapide, intense, souvent escessif, à l’image des personnages et de leur dynamique. Je pense que le mot est effectivement très approprié…
Il faut bien sûr aimer Michel Tremblay, pour apprécier.
Mon complice s’est demandé après coup si ce genre de pièce/sujet, ne contribuait pas encore et quelque part à maintenir un certain préjugé sur les couples homosexuels, de part son côté si gros, si caricatural, si excessif.
Moi, je préfère penser que non, puisqu’il s’agit de beaucoup plus que ça, d’abord, et qu’à mon sens ce couple n’est pas tant le symbole de l’homosexualité, que la représentation ou les témoins de la difficulté d’aimer, et d’être aimé en retour, à travers un couple.
au TNM, pièce de Michel Tremblay, mise en scène de Serge Denoncourt.
Option Beaute
Je ne prétends nullement avoir choisi, dans la vie, l’option d’être belle. Loin de là mon propos! D’ailleurs, comme si c’était possible que je sois devenue prétentieuse, du jour au lendemain!?! Franchement!
J’ai simplement envie de m’étendre, allègrement, sur l’un des grands plaisirs d’être une femme (entre autres). Celui des soins esthétiques, communément appelés soins de beauté.
Plaisir, que j’ai découvert il y a quelques années seulement (sur le tard, donc!, mais ce qui ne fait qu’ajouter à mon plaisir, je le constate et le confirme chaque fois). Sous la forme d’un salon nommé « Option Beauté » (vous l’aurez deviné), et de sa propriétaire -professionnelle et experte- nommée Carole.
Je m’y rends donc à l’occasion, question de m’abandonner complètement entre ses mains habiles, pour un soin du visage. Ça dure une heure trente, et c’est tout bon! Incluant peeling, exfoliation, traitement purifiant aux huiles essentielles, massage (pour ceux et celles qui doutent, je le confirme avec véhémence: OUI! On peut masser un visage… et quand on s’y connait un peu, je vous le dit, c’est vraiment fantastique). Massage qui s’étend jusqu’aux épaules (incluses)… Hmmmm-hmmm! Et qui se termine par un masque (et dans mon cas) une mini-sieste tellement relaxante.
Carole est également dépositaire des produits français Phytomer, qui me ravissent. Des produits de grande qualité, naturels, à base d’algues et autres produits marins. Je ne peux croire que je vais l’avouer… mais, tant qu’à faire, why not! : en plus d’être efficaces et agréables à utiliser, ces produits sont magnifiques. De beaux petits pots et tubes bleus et blancs. Ça vous fait tout un beau «display» dans une pharmacie de salle de bain, ça! Rien à redouter des visiteurs curieux qui oseraient l’explorer en cachette (mais là, je dis ça comme ça! Je ne parle pas de toi, Julie P, ni même de toi, Guy…). Des produits qui dégagent cette qualité, donc, ainsi qu’une fraîcheur réparatrice. Tiens, je devrais peut-être songer à en vendre, moi aussi, finalement… Me semble que je serais bonne?!?
Tout ça peut sembler un peu futile, mais je vous assure que ce ne l’est pas. Même si je l’ai appris plus tard que tôt -et comme dirait si bien mon esthéticienne- la peau, il faut en prendre bien soin, car nous n’en avons qu’une! Bon, bon, oui, je vous l’accorde, ceci est également un genre de «slogan marketing» dans son cas, mais si je me fie aux résultats, j’ose dire qu’elle a (un tant soit peu) raison. Et que c’est important de prendre soin de notre peau, pour maintenant et pour demain (au sens très lointain du terme).
Et parce que c’est plaisant.
D’ailleurs, ce plaisir n’est même plus réservé exclusivement aux femmes, maintenant. Carole me le confirme: de plus en plus d’homme y ont recours. La peau, c’est unisexe, non? Ou assexué??? En tous cas, dans ce contexte, vous voyez ce que je veux dire!?!
Esthétique Option Beauté, 5160 St-Denis, Montréal, un peu au nord de Laurier, 514-272-1113.
Encore une fois, si vous permettez
L’autre pièce de Michel Tremblay, présentée en ce moment à Montréal. Assurément une période très fructueuse pour ce dramaturge, si important à la culture québécoise.
D’abord, il faut que je vous fasse un aveu. Je savais que Louison Danis était une grande comédienne. Ce que je ne savais pas, c’est qu’elle était une très grande, une gigantesque comédienne. Fabuleuse de sincérité, de justesse, de talent. Certainement un rôle fait (presque) sur mesure pour elle. Drôle, sans être exagérée, généreuse, sans être gratuite, émouvante, sans être facile.
La pièce nous raconte la magnifique relation (autobiographique) entre l’auteur et celle de ses jours. La folie, la tendresse, la dérision et l’amour, tout l’amour, d’une mère pour son fils (et vice-versa). La proximité, aussi, dans une relation tellement spéciale, tellement empreinte de respect, de complicité, d’humour et d’imagination délirante et débordante. Et, apparemment et pour notre plus grand plaisir, héréditaire. Ou communicative?
Sur scène, tout doucement et tout en simplicité, la narration est faite en direct par le fils (très bon Daniel Simard), qui est aussi le plus grand «fan» et spectateur de cette immense icône que représente sa mère. De son enfance à l’âge adulte.
La mise en scène est toute simple, mais d’une efficacité formidable. Un coffre, un rideau, un tablier… et le tour est joué. Très, bien joué. De là, nous assistons à plusieurs moments forts, moments clés dans leur relation. De petits épisodes tour à tour comiques, intenses, dramatiques, tragiques, même. Ou tous ces attributs à la fois.
Un hommage des plus touchant, des plus fondamental, en même temps. Celui d’un fils pour sa mère, sa muse, son inspiration. Et, en retour, l’amour -plus qu’inconditionnel- d’une mère pour son fils, ses aspirations, ses peurs, ses rêves, ses souhaits les plus chers.
Banal, en théorie. Magnifique, en pratique. À voir, ou même revoir. En peu de mots, on récolte souvent ce que l’on sème… ou ceux que l’on aime.
Théâtre d’Aujourd’hui, texte de Michel Tremblay, mise en scène de Louise Laprade, avec Louison Danis et Daniel Simard.
Holguin
Petite ville sur le côté nord de Cuba, presque à l’extrémité est de l’île.
Un petit endroit encore assez sauvage, quoique (de plus en plus) touristique. Bien sûr!
Holguin, c’est la 3e ville en importance à Cuba, après La Havane et Santiago (ça m’apparait un peu farfelu, par contre, mais, je le jure, c’est vraiment ce que la guide nous a expliqué, chemin faisant!).
Je suis allée y passer une toute petite mais ô combien nécessaire (et bienvenue) semaine, récemment.
En fait, j’étais dans un «resort», à une heure d’autobus de Holguin. Et le trajet fut vraiment agréable. La campagne, les minuscules petites maisons si rudimentaires mais très caractéristiques, les vaches, tellement maigres, les chiens, qui le sont encore davantage, si la chose est possible, et là, je ne parle pas des chevaux, my god!, j’espère que personne ne les monte!
Un bien beau coin, donc. Le voyage en avion est un peu plus long (4 heures de Montréal), mais vraiment, rendu là, on s’en fou! Surtout quand on part -comme ce fut le cas pour moi- à -33 degrés Celcius de Montréal, pour arriver, 4-TOUTES-PETITES-HEURES-PLUS-TARD… à exactement 66 degrés de plus!
Sur place, ce qui m’a le plus frappée, c’est la végétation, quasi-luxuriante. Des beaux palmiers, mais aussi beaucoup d’arbres, de plantes et de fleurs. Vraiment très beau, très agréable pour une petite vacances au soleil.
Les Cubains sont très sympathiques… les hommes un peu trop, bien sûr! Surtout quand on est blonde, au visage et au corps très très pâles, et que l’on éblouit (au sens on ne peut plus littéral) les gens sur la plage, au passage!!!
Et, contrairement à Varadero (voyage précédent), la devise est le pesos convertible, et les Cubains du coin ne veulent rien savoir du célèbre dollar de nos voisins d’en bas! Convertible!?! Je n’ai toujours pas saisi le pourquoi de ce qualificatif… Est-ce que les devises ne le sont pas toutes, en fait, et au besoin??? Ou c’est moi qui est définitivement la blonde des blondes (remarquez, cela se peut, puisque tout est possible…!).
Cette fois-ci, je suis tombé sur un beau «resort», donc, la bouffe était bonne (pas gastronomique, mais à ma grande surprise, tout goûtait «la bonne affaire» et était relativement frais). Rien à voir avec Varadero, donc (je parle de mon expérience à moi, en tous cas). On a trop mangé, dès lors, et trop bu. Le rhum était vraiment délicieux. Le mojito, le punch, le daiquiri, etc. Nous avons même eu droit à un petit vin rosé Espagnol pas pire!
Je terminerai par là où tout commence, en ce qui me concerne: la plage, et surtout, la mer. Toutes deux magnifiques. La première longue et dorée, la seconde, aux multiples teintes de turquoise, toutes plus belles et prometteuses les unes que les autres… D’ailleurs, même si je pourrais être incroyable de «chicheté» en me plaignant d’un trois jours (sur 6.5) de mauvais temps, je dois avouer que dans ces cas-là, la mer n’en était que meilleure, plus enjouée, plus vivante, plus enlevante, finalement.
Un beau petit coin de pays à revoir, s’il y a lieu. Mais en même temps… tellement d’autres à découvrir, non?!? Un beau dilemme, un!