Un petit resto italien classique, réconfortant, agréable, accessible et avec un très bon rapport qualité-prix. Les pâtes sont faites maison. Il y fait bon. Ce n’est pas de la grande gastronomie mais c’est savoureux, copieux, et authentique dans le genre, à mon très humble avis. Le décor est très ordinaire, un peu commun en fait. Fait intéressant: il y a généralement une exposition de toiles ou photos d’artistes -du coin?- (pas sûre!). Il y a une terrasse intérieure très rigolotte qui ressemble à un ancien décor de télé-théâtre, version réelle. Tellement réelle qu’on entend parfois pleurer un petit pou aux étages supérieurs!
J’affectionne particulièrement la salade césar (mais je déplore la laitue frisée, les tomates et le faux bacon!) et les pâtes farcies au veau, épinards et champignons. Et la copieuse lasagne sauce à la viande. Sans oublier la crème brûlée au chocolat blanc qui est également une bien belle et bonne chose, si on se rend jusque là! Et si vous avez envie d’un petit verre de rouge, c’est effectivement ce qui vous sera remis, du vin rouge dans un petit verre. J’aime ça, moi, des fois, boire du vin dans un petit verre (et non une coupe). Ça me rappelle… j’sais pas quoi, en fait!
Finalement, ne cherchez plus la meilleure et surtout la plus sympathique serveuse en ville, moi, je l’ai trouvée!: elle y travaille et se prénomme Pascale! Et vous savez quoi? Ça fait vraiment une différence! Qu’est-ce qu’elle est professionnelle, renseignée, agréable, drôle et jamais déplacée (dans l’ordre ou dans le désordre).
1039, rue Beaubien est – un peu à l’ouest de Christophe-Colomb.
Catégorie : De mes yeux frequente
Quat’Sous – La cloche de verre
Définitivement un TRÈS grand moment de théâtre! Un gros merci d’abord à ma copine Dr. Sophie qui m’a proposé de l’y accompagner, m’a «briefée» sur la principale protagoniste (Sylvia Plath) et m’a même gentiment prêté le bouquin (qui fera l’objet d’un autre billet). Le théâtre de Quat’Sous semble avoir été conçu pour cette pièce, son décor, sa mise en scène et sa grande intimité. Céline Bonnier, seule sur scène avant même le début de la pièce et ce, jusqu’à la toute fin de celle-ci est tout simplement transcendante. À mon très humble avis un des plus beaux rôles dans lequel j’ai pu la voir. Elle passe et nous fait passer par toutes les émotions et les sentiments, à l’image de l’écrivaine tourmentée et avant-gardiste qu’elle incarne. Elle est drôle, triste, ironique, tout à tour si forte et si vulnérable, tellement touchante, et complètement crédible.
Le sujet est très difficile (vie agitée d’une toute jeune femme dans les années 50, la dépression, la folie et tout ce que cela engendre) et la pièce l’est aussi. Mais j’ai été hypnotisée du début à la fin. La mise en scène est vraiment géniale, l’utilisation de l’espace (même si restreint) est tellement bien faite, le décor est minimaliste et efficace. Jamais je n’ai débarqué ou je me suis désintéressée. J’étais captive. Et j’ai même versé quelques larmes plutôt douloureuses. Au théâtre, faut le faire! On reste un peu figé, déstabilisé par la suite et on y repense (et idéalement on en reparle) longuement… Un énorme MERCI et BRAVO à toute l’équipe de production et à la merveilleuse comédienne. Le genre de découverte qu’on fait parfois et qui nous amène complètement ailleurs…
Théâtre de Quat’Sous, 100 ave des Pins est.
Festival du nouveau cinéma
À part le nom et l’abréviation qui sont un peu compliqués (pour rien?!?!) et qui changent de plus assez régulièrement, j’aime TOUT de ce festival (ou presque!). C’est vraiment mon préféré du genre. À Montréal. 10 jours de bonheur intense. Année après année. Et de plus en plus! Tous les fims présents ont un ou plusieurs intérêt(s) certain(s), une «qualité» garantie, disons, peu importe le genre ou le volet. Bien sûr plusieurs ne m’intéressent pas particulièrement mais peu me semblent dépourvus d’intérêt. J’y ai fait d’extraordinaires découvertes à travers les années. D’ailleurs, chaque année, j’assiste assurément à quelques bons films, généralement un ou deux excellents et plusieurs découvertes emballantes. Les déceptions seront faibles et rares.
Tout me plait aussi dans le déroulement de ce Festival, où le premier plaisir commence avec la sortie de la programmation dont je prends connaissance par leur formidable site internet. Tout y est: photos, synopsis, dates et heures de projections et nous avons même un ingénieux outil nous permettant de fabriquer notre propre horaire et de le sauver, le modifier, l’imprimer. Chapeau! C’est vraiment utile, pratique et apprécié! Parce que se démêler dans un horaire de festival et arriver à se monter un plan de match possible et clair tient parfois du miracle (ou de 3 semaines de travail assidû!) (j’exagère à peine…!). Ensuite, on se rend faire la LONGUE file à l’Ex-Centris pour acheter nos précieux billets, nos passeports pour l’aventure (à coût très avantageux, en plus)! Même si cette étape est inévitablement très longue, un plaisir certain y est associé pour moi: celui d’échanger longuement et énergiquement avec ma complice-cinéphile par excellence Julie (Pwune), le cœur battant, doutant jusqu’à la dernière minute des projections que j’obtiendrai -ou non-.
Et ensuite, le gros plaisir commence: on se rend à nos différents rendez-vous, avec une foule aussi éclectique que passionnée (généralement), aux cinémas du Parc ou Excentris. J’avoue que de me taper un Almodovar, au Festival, dans la salle Cassavetes de l’Ex-Centris… le bonheur n’est vraiment pas très loin! Et je l’ai donc vécu INTÉRGRALEMENT cette année! J’ai hâte à chaque projection, le rituel continue, est c’est fantastique. Et chaque année, j’en ressors fatiguée (parce que je m’y ambitionne régulièrement tant pour les heure des films que la quantité de ceux-ci vs le petit nombre de jours) et même triste. Une petite peine d’amour. Mais je me console vite… parce qu’après les films achetés vont sortir! You-hou! Et l’année suivante reviendra bien assez vite!
Boite Noire
Eh non! Je ne vous ferai pas ici le récit torride et plein de suspense d’un accident d’avion duquel n’aurait survécu (à part moi, visiblement!) que la fameuse et mystérieuse boite noire, témoignage toujours un peu surpenant d’événements encore incompris et surtout inconnus. Je serai un peu moins originale, mais pas mal plus intéressante: je vous parle de la célèbre Boite Noire, lieu de prédilection des cinéphiles et autres pseudos-intellos du Plateau et d’Outremont (et des inconditionnels résidant dans un autre quartier). Moi, j’aime les endroits de vente mais surtout de location de films et autres documents du genre. C’est VRAIMENT de l’amour. Et malgré tout le progrès techologique dans ce domaine (télé numérique, etc.) j’espère naïvement et désespérément ne jamais assister à leur fermeture ou pire, leur disparition. C’est tellement un bonheur de m’y rendre, d’y flâner, de tout envisager et de vivre à tout coup (ou presque!) un 2e bonheur en ligne: celui d’y repartir, dvd sous le bras, d’un film tant attendu ou d’un ancien film finalement trouvé! Toujours aussi inexplicable que formidable. Et ce qui est à la base de ce sentiment, pour moi, est quelque chose de beaucoup plus subtil que tous ces bouts de pellicules prêts à emporter: cet endroit sent l’Amour! L’amour du cinéma, l’amour de tout ce qu’il offre, l’amour et le respect des artisans aussi. Voilà! C’est dit: je suis une amoureuse!
Beaubien
À mi-chemin entre le petit cinéma de quartier typiquement français (dans le sens de France) et le vestige d’une ère quasi-révolue des cinémas répertoires indépendants (en tous cas, ceux de si petite taille), le Beaubien fait partie de mes endroits préférés. Pour aller aux vues, bien sûr! Jusqu’au guichet pignon sur rue (littéralement) qui me ravit. J’aime ça, moi, acheter ma place « dehors », donner mes sous à travers un trou de souris à une personne installée dans un tout petit réduit en plastique transparent, puis aller à l’intérieur quérir mon bien. Ou plutôt me mettre en file pour assister à mon petit moment de plaisir. Peu importe le genre de plaisir. Ou même que ça n’en soit pas un, finalement et parfois! Parce que le rituel est aussi très important. Pas AUTANT que ce qu’on y voit, mais quand même important. Et le Beaubien, moi, j’aime. Les gens y sont tellement gentils. Des amoureux, eux aussi. Ça parait. Ça se sent. Et il a même un petit côté quétaine et un peu anti-cinéma, paradoxalement: on peut y manger plein de choses tout en écoutant notre projection. Ce qui est, selon le cas et l’utilisateur, une bonne ou une très mauvaise chose! Mais bon! Un petit film en mangeant du chocolat, ça peut difficilement être une recette perdante, à mon humble avis!?! Tant que cela se fait dans le respect… et le silence! Mais ça… c’est aussi une autre histoire! Et j’y reviendrai très certainement. Assurément! Ah oui! J’oubliais! Je n’ai qu’effleuré la CHOSE, à la base même de mon appréciation de l’endroit: il nous présente presque toujours de très bons films, répertoire, d’auteur, des petits bijoux de documentaires, etc.