En commençant la lecture d’une de mes revues préférées –L’Actualité, pour ne pas la nommer!- j’ai parcouru le courrier des lecteurs qui m’a beaucoup intéressée. Plus particulièrement une série de lettres fort éloquentes qui suggèrent de reléguer la recherche spatiale et l’exploration des autres planètes de notre système solaire à un moment plus opportun, disons (en réaction à un précédent article au sujet de la planète Mars).
En effet, les lecteurs affirment qu’il est presque indécent de constater les milliards dépensés à cette fin, mondialement, surtout quand on pense à la famine, la pauvreté et le manque d’eau potable (pour ne mentionner que ceux-ci) qui sévissent encore à l’échelle de notre belle planète.
Vous savez quoi? Même si l’astronomie et les découvertes qui y sont associées m’intéressent beaucoup, même si elles me font rêver et qu’elles me semblent porteuses d’information pertinente et souvent utile à la compréhension que nous avons de l’univers… je suis tout à fait d’accord avec les conclusions et les arguments de ces lecteurs.
En fait, en y repensant un peu, je pense que ce domaine de recherche et ce genre de découvertes pourraient ou devraient passer dans la catégorie «dépense de luxe» de nos gouvernements. Commençons par (tenter?) de régler les problèmes, par (tenter?) de combler les besoins divers de nos populations (eau, logis, paix, santé, sécurité, éducation, etc.) et si, ensuite, il nous reste des (gros) sous… pourquoi pas? Mais pas avant.
Autrement, est-ce que ça ne revient pas à dire que Mars serait en fait plus chère à nos yeux collectifs que notre propre planète? Et à l’intérêt de qui, au fond, je me le demande???
L’Actualité, numéro du 1er septembre 2005.
Auteur/autrice : brigitte
Les Internationaux de tennis
Un autre billet billet qui aurait pu s’inscrire dans l’inexistante catégorie «de mes yeux non fréquenté» – mais c’est seulement vrai cette année, heureusement! Et malgré de très généreuses invitations reçues pour l’édition 2005 des Internationaux (masculins) au parc Jarry la semaine dernière. Je sais, je sais, ce n’est plus le Parc Jarry, mais moi ça me «gosse» appeler ce parc-ou tout autre endroit public du genre- le parc machin (du nom de tel commanditaire) et ça me «gosse» encore plus quand, une fois que l’on a finalement retenu le dit nom, il change à nouveau pour des raisons politiques et économiques. Bon! c’est dit!
Donc je n’y suis pas allée cette année, à mon grand regret. Mais j’avais une très bonne raison, tout aussi plaisante, du reste, sinon plus: j’étais en vacances à la mer… alors! Que voulez-vous, me suis-je dit!?! C’est la vie! Et il y a des choses bien pires, comme dirait Julie L!
Même si je n’ai vu aucun match, donc, cette année et que je ne peux ainsi nullement parler en connaissance de cause, je puis tout de même avouer ma deuxième déception qui est étroitement liée à la première: Agassi n’a pas gagné! Qu’est-ce que je l’aime, moi! Je le trouve vraiment talentueux, bon joueur, plutôt constant, agréable à suivre. C’est pas plus scientifique que ça, je l’avoue! Et oui, bon, d’accord, il est charmant et mignon (c’est le seul mot à peu près équivalent que j’ai trouvé pour traduire le qualificatif anglais par excellence «cute», mais sans le côté enfantin bien sûr. Mignon mais Homme!).
Le tennis, je trouve ça magnifique à regarder. C’est vrai! C’est un beau sport, un des seuls encore qui soit encore digne de ce nom, exempt de violence et, je l’espère -mais n’oubliez pas que je suis un peu exaltée et assurément un brin idéaliste et romantique- exempt d’utilisation (incontournable) de substances illicites. En tous cas… disons au moins une certitude au niveau de la violence – ça me suffit!
De se trouver assis dans un stade, tout le monde disposé face à face autour de celui-ci, à regarder aussi silencieusement que possible, deux ou quatre joueurs se renvoyer la balle avec (selon) force, grâce, détermination, obstination ou alors colère, maladresse et abandon. C’est beau, c’est impressionnant et c’est aussi enlevant qu’agréable. Et le niveau de ceci est proportionnel au talent des joueurs et à la qualité de l’échange qui se développe -ou non- entre eux. Tout en étant dehors, en plein air, ce qui s’ajoute au plaisir de la chose quand nous assistons, en bonus, à un coucher de soleil ou un bel après-midi ensoleillé mais pas trop chaud.
Et un petit témoignage post-vacances, un!
OOB
Fidèle à moi-même (quelle bizarre d’expression, quand même, quand on y pense!) et à mon «kétainisme» aussi légendaire qu’avoué, je reviens d’une petite semaine de vacances dans le chic Old Orchard Beach qui, quoique beaucoup trop courte, me fit le plus grand bien.
C’est vraiment la mer, moi, qui m’attire dans ce «mini-Québec» des vacances estivales. C’était vrai quand j’étais petite et que nos parents nous y amenaient. Ça l’est encore maintenant. Dans le sens que c’est toujours la mer qui me donne vraiment envie d’y retourner, toujours en compagnie de ma famille autant que possible, et d’amies.
C’est d’abord la vue de la mer, quand j’arrive à OOB et que je descends la rue Union vers celle-ci. Quand l’horizon chaud et bitumeux se transforme subitement en eau et en vagues. Puis c’est l’odeur de la mer (ou est-ce plutôt celle des poissons?!?!), odeur si caractéristique et salée. C’est aussi le bruit de la mer, dont je ne me tanne jamais. Je pourrais écouter ainsi le mouvement des vagues pendant des heures, voire des jours. C’est tellement doux -mais fort en même temps-, relaxant, apaisant, rafraîchaissant même. Et finalement, les vagues. In-cro-yable de se retrouver et tenter de s’insurger contre elles ou au contraire d’y plonger et de se laisser porter le plus loin possible. C’est vraiment un sentiment fanstastique, qui suffit à me convaincre de me lancer à l’eau… malgré la froideur intense de celle-ci. Ciel, que c’est froid, quand même! Impossible (du moins pour moi) d’y rester très longtemps à la fois mais, qu’à cela ne tienne, une raison de plus d’y retourner ensuite! De quoi perdre la boule, se lever subitement de sa chaise de plage en se déshabillant prestement et se mettre à courir, nue et cheveux au vent, en implorant en vain le nom du Seigneur! (en exagérant beaucoup, disons, et de façon quelque peu métaphorique, quand même).
Bien sûr, le soleil, la plage, la bonne bouffe (entendre beaucoup de bouffe – avec une mention spéciale pour les desserts de ma maman chérie!), la farniente, la lecture, les jeux, les discussions et les projections nocturnes de ma super G.O. de soeur ne sont rien pour gâcher mon plaisir, au contraire! On parle d’un tout, c’est clair!
«La mer à Brigitte!», je pourrais donc conclure, afin d’exprimer tout l’amour que je porte à celle-ci – tout en parodiant la si jolie façon qu’a la belle «Ananane» de s’exprimer! (fallait être là, je crois).
Et je salue bien bas -au passage- mes complices dans le vice!
Head-on
J’ai vu ce film avec ma super complice de cinéma, Julie, il y a quelque temps déjà, au superbe ExCentris. Nous avions une bonne idée de ce à quoi nous devions nous attendre, mais quand même, impossible de s’y préparer à l’avance. Percutant. Vraiment.
Un très beau film, mais également très intense et difficile. Un film qui parle de l’amour mais surtout de la peine la suivant ou causée par celle-ci, de la déchirure, de la douleur pure et vive. De la désillusion aussi, qui en découle souvent.
Un film tourné très simplement, à la dure, pas très loin du documentaire dans le traitement et la l’authenticité. Avec une atmosphère presque hallucinante, qui rend de façon aussi juste que réaliste l’histoire et les événements. On est assis sur le bout des fesses, et on les tient serrées (malgré nous), presque tout le long.
Un scénario très touchant qui part de la vie d’un écorché vif, qui rencontre une femme à une croisée de chemins dans sa propre destinée. Deux êtres d’une fragilité et en même temps d’une force incroyables. C’est leur histoire, commune et séparée, leur destins apparemment inchangeables et incontournables. Mais qu’est-ce qu’on aimerait intervenir, changer le cours du récit, des événements. C’est une belle histoire aussi, celle d’un amour (possible ou non), celle de l’espoir sans cesse renouvelé, celle du courage et de la détermination, plus forts que tout. Ou alors, c’est celle de la détresse sans fond, du découragement et de l’abandon, quand on a plus rien à perdre. Mais moi, je préfère la première version… celle qui a beaucoup avoir avec l’instinct de survie.
Les comédiens, que je ne connaissais pas bien, sont criants (dans tous les sens du terme) de justesse, de vérité, d’intégrité, à l’image de leurs rôles. Des prestations fantastiques.
Un film dont on ne ressort pas intact, pour sûr, mais qui nous affecte tout autant qu’il nous questionne et nous permet d’apprécier, selon!, la vie et ce qu’elle nous apporte. Seuls les films allemands ou des pays de l’est me procurent de tels sentiments, en fait. Et c’est probablement pourquoi je les apprécie autant.
Parce qu’on est touchés, bouleversés, mais on se sent en vie… et on ressent tout à coup l’urgence d’en tirer le maximum, là, maintenant. Je sais, je sais. Je suis moi-même une intense et une exaltée. Et c’est très bien ainsi, dois-je ajouter!
La trame musicale était vraiment bonne et à nouveau, percutante. De la musique vraiment collée au récit, bouleversante et très intense. On passe de la musique d’inspiration orientale, turque à Talk Talk (remake), Sisters of mercy et Dépêche Mode.
La «narration» visuelle -et musicale- est assurée par un petit groupe de musique avec chanteuse qui nous accompagne, à différents moments ou étapes du film, assurant ainsi un pont entre les événements. C’est, tour à tour, suprenant, drôle, joli, convenu puis charmant et finalement, définitif. Intéressant.
Réal.: Fatih Akin, Allemagne/Turquie, 2004.
Marcel et son orchestre
À la suggestion et à l’invitation d’un ami français, Viet (que je remercie à nouveau au passage), j’ai assisté au «phénomène» de ce nom samedi soir dernier, dans la très agréable salle qu’est le Spectrum.
Bizarrement, ce groupe faisait en réalité la première partie d’un second, surnommé «Capitaine révolte». Chose encore plus bizarre, d’ailleurs, puisque je n’en avais jamais entendu parler. Hmmmm! C’est certainement ce qui explique la réaction de surprise (pour ne pas dire de stupéfaction) des autres amis français qui nous accompagnaient, lorsque je leur ai demandé bien spontanément «est-ce également un groupe français?». Eh non! C’est en fait un groupe québécois, ai-je figuré non sans une certaine gêne un peu plus tard… mais c’est une autre histoire (pour faire changement)!
«Marcel et son orchestre», c’est donc un groupe du nord de la France, qui roule apparemment sa bosse depuis un bon dix ans maintenant. Et qui débarque ici pour nous divertir et pour nous faire réagir, assurément (tant physiquement que culturellement, disons).
Le premier qualificatif qui m’est venu en tête et s’est imposé peu après le début du spectacle est fort représentatif du groupe et de leur palmarès: «énergique»! Et par la suite, tel que validé d’emblée par ma copine Valérie, un 2e qualificatif est venu rejoindre le premier, mais pas très loin derrière, je tiens à le préciser: «festif».
Officiellement, il passent du ska au rock, au populaire et même au punk. Côté costume, ils sont tous habillés en femmes (ou presque), mais loin d’en perdre leur virilité ni de jouer les travelos. À mon avis (ou ma compréhension), une façon d’être plus percutants et de rejoindre leur public/passer leur message. Parlant de message, on a bien rigolé avec Valérie, d’abord parce qu’on avait un peu de difficulté à tout saisir et ensuite, parce que nous avons conclu qu’il ne fallait vraisemblablement pas chercher un 2e, 3e ou 4e niveau. Ce qui n’est pas plus mal, d’ailleurs, dans ce contexte. À contempler la foule en délire qui sautait (vraiment très haut) à qui mieux mieux en scandant leurs chansons, je pense que ça passait plutôt bien entre le groupe et son public. En tous cas, ça parle de relation hommes-femmes, des hommes, puis des femmes, d’amour, de sexe, de connerie et autres réalités vraisemblablement universelles.
J’avoue par contre que je ne les connaissais pas avant le spectacle et en fait, pas tellement plus depuis. Il est alors un peu difficile de me prononcer longuement. Et que même si j’ai l’impression que je ne deviendrai pas une fan inconditionnelle, j’ai plutôt apprécié. J’ai passé une bonne soirée, c’était un spectacle vraiment entraînant et divertissant (là-dessus, le mot est faible, croyez-moi!).
J’ai encore des paroles qui me viennent en tête, dans le désordre, allez, je me fais plaisir!, du genre «je mets ma main dans ta petite culotte, de ton sac à main, tu sors tes menottes (…)» ou encore -complètement ailleurs mais tout aussi engagé-: «meu-meu-meu fait la vache», sans oublier le convivial et rassembleur «ferme ta gueule (…)»! Évidemment, je vous cite seulement ce que j’ai retenu (et qui m’a donc marquée!) mais bon!?! Comment peut-il en être autrement???
Sur ce, je la fermerai donc, moi aussi! (de là à conclure que le message a effectivement passé… je vous laisse juger!!!)