J’aime qu’on me raconte des histoires (au sens noble, bien sûr). J’aime qu’on me raconte de belles histoires, tout doucement. J’aime qu’on me chuchote à l’oreille le récit de vies simples, de petites et grandes joies, de petits et grands malheurs (parce que la vie est ainsi faite…). J’aime aussi qu’on le fasse avec des moyens humbles, sans flafla, sans effets spéciaux, sans grand déploiement. J’aime quand les cultures, les langages et les réalités sont multiples et colorées. Et ce que j’aime encore davantage, c’est quand ces petites histoires à peine chuchotées me touchent d’autant plus.
Facing windows est l’histoire des membres d’une famille et de leur réalité, celle de leur interaction quotidienne, entre eux et avec leurs amis, avec le voisin d’en face (on l’aurait deviné!) et surtout, celle qu’ils développeront malgré eux avec un pur étranger ayant perdu chemin et mémoire.
J’ai trouvé ce film un peu par hasard. Je n’en avais pas entendu parler. Je l’ai beaucoup aimé. Ça m’a fait un peu rire, réfléchir, me projeter moi aussi dans diverses situations, ça m’a touchée, comme je disais, ça m’a intéressée et ça m’a émue.
Les comédien-nes sont spontanés, authentiques et sincères. Ce film est dédié au vieil étranger perdu -en fait au comédien qui a tenu ce rôle dans le film, Massimo Girotti-, qui est décédé après le tournage de celui-ci. J’ai réalisé cela à la fin du visionnement. Qu’est-ce que c’est «flyé», la vie, parfois.
Un film rempli de tendresse. Qui parle beaucoup de relations, de générations, de destins, de réactions, de choix et de conséquences, de différence. Qui donne le goût. Celui de faire et de manger de succulentes pâtisseries… comme celui d’aller vers les autres, de rencontrer des gens, de se faire, à nouveau, raconter d’autres histoires par d’autres personnes. Et que ça nous touche…
Réal.: Ferzan Ozpetek, co-production Italie/Portugal/Angleterre/Turquie, 2003.
La finestra di fronte (Facing windows)
categories: De mes yeux vu, Un bon film, un!
Merci pour la critique, excellente par ailleurs.