Énoncé de façon concise et simple: un très joli film.
Joli parce qu’il nous raconte une histoire relativement positive et touchante. Et parce qu’il parle de choses pas très «sexy», pas très commerciales mais tellement importantes et universelles: le besoin d’amour (toutes origines confondues), le sentiment d’appartenance, le besoin de reconnaissance, la compassion, la passion, la gentillesse, mais aussi la méchanceté, la suffisance, la frustration, le mal-être. Et ce que tous ces choses peuvent avoir comme répercussions dans la vie d’une personne.
Gérard Jugnot, que j’aime bien comme comédien, m’a semblé encore meilleur dans ce rôle. Il est posé, émouvant, intègre, modeste dans ce très beau rôle de musicien n’ayant pas officiellement réussi (c’est ma version des faits), mais en individu et en professeur ayant on ne peut plus maîtrisé l’art de communiquer ses passions ainsi que ses formidables valeurs. En pensant à son personnage, on se dit que c’est vraiment quelqu’un de bien. Et qu’on aurait aimé l’avoir comme professeur, nous aussi!
Clément Mathieu (Jugnot) est un suppléant arrivant dans un collège pour jeunes enfants ayant des troubles de comportement (et quelques-uns étant abandonnés ou orphelins). Le collège est dirigé par un homme dur et intransigeant, sous le signe de la répression la plus totale («action/réaction», comme il explique lui-même). C’est donc l’histoire de l’arrivée de cet homme, son impact sur les enfants, le collège, de même que les autres enseignants.
Presque tous les enfants sont très bons, crédibles, attachants. Même ceux qui ont des personnages plus difficiles, disons, arrivent à nous communiquer leurs sentiments de toutes sortes et à nous atteindre à travers ceux-ci. Parce que la vie n’est jamais toute blanche ou toute noire, comme on le sait, et que la façon dont évoluent les gens a généralement beaucoup à voir avec leurs environnements familial, social, leur éducation, etc.
La trame musicale est tellement belle, presque lyrique. Quelles voix ont ces enfants, c’est vraiment impressionnant. On ressort du film rempli de toutes ces voix, avec plusieurs images et petits sourires en tête, le coeur un peu serré, mais somme toute léger…
Réal.: Christophe Barratier, France, 2004.
Les Choristes
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