Une comédie de surface qui n’en est pas une au fond, où le drame est omniprésent mais traité avec une désopilante légèreté. On rit un peu jaune, mais on rit quand même. Et on se sent presque mal (ou complice?) de le faire… bruit de déglutition un peu difficile! (ok, ok, j’exagère un peu, c’est pour être marketing!!!)
Le comédien principal, José Garcia, est vraiment très bon. Il nous tient en haleine presque tout au long du film, ne sachant jamais trop sur quel pied il se mettra -ou non?- à danser. Casting impeccable, il a vraiment la gueule de l’emploi, sans jeu de mots déplacé! Sa partenaire et épouse, jouée par l’excellente Karin Viard, lui rend bien la réplique. Un peu surprenante dans ce rôle intense mais tout en douceur, en retenue.
Quelle histoire! Un cadre très expérimenté, biochimiste spécialisé dans l’industrie du papier se voit remercié de l’entreprise où il travaille lors de la restructuration de celle-ci et se retrouve, bien malgré lui, au chômage. Après une analyse profonde et plutôt drastique de la situation et de ses chances de retrouver un poste à la hauteur de ses compétences, il décide d’utiliser tous les moyens possibles pour y arriver… ça va très loin, pour paraphraser Anémone dans «Le Père Noël est une ordure»!
Costa-Gavras réussit à nous faire croire au sérieux de la situation et des événements tout en nous divertissant, ce qui n’est pas qu’une mince affaire dans ce contexte. Tourné en différents huit clos, un peu comme une pièce de théâtre, ce film nous démontre bien l’absurdité du marché du travail dans lequel nous évoluons et l’ampleur du pouvoir qui y est sous-jacent. Une habile satyre, quoique un peu longue par moments.
Réal.: Costa-Gavras, co-production France/Belgique/Espagne, 2005.
Le couperet
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