Un bon samedi soir de l’automne dernier, salle Parallèle de l’Ex-Centris, Festival du nouveau cinéma (quoi d’autre?). Avec super-Julie (Pwune) et son Denis de chum. Jusque là, tout va bien: je suis heureuse! – et le meilleur reste peut-être ENCORE à venir, me dis-je même (si cela se peut), toute excitée par la perspective!?!
Le film commence lentement. Une tour d’appartements résidentiels, dans un quartier industrialisé de Mexico (je crois). Environnement de béton. Appartement assez simple d’une famille à revenus moyens. Tourné en noir et blanc, mais riche en nuances (beaucoup de gris, il me semble!).
Tout au long du film les transitions se font en douceur, «fade in/fade out». Une caméra fixe, qui semble, comme le film lui-même, souvent arrêtée dans le temps. Je suis perplexe un petit moment, à me demander si j’aime vraiment, et même si je trouve déjà les personnages attachants, plutôt rigolos. En fait, je suis davantage curieuse que sceptique.
Tout le récit se passe dans cet appartement, avec quatre personnages qui n’ont apparemment rien à voir entre eux, rien en commun: le jeune garçon qui habite ce logement, un de ses ami, la voisine (qui vient faire cuire un gâteau) et le livreur de pizza (arrivé 30 secondes en retard – eh oui! même au Mexique, ils ont la formule livraison 30 minutes!). C’est le refus du livreur de quitter sans son argent et le refus des jeunes hommes de le lui donner qui est à l’origine de ce drôle de groupe! Ils décident de jouer le tout quitte ou double, puis de petites histoires s’installent doucement entre eux et l’incident est oublié. Les dialogues sont drôles, simples. On rit de plus en plus. On ne sait trop ce qui arrivera ensuite.
C’est un gâteau «bien épicé» qui arrivera donc, «instigateur» inattendu d’une douce folie générale! Des fous rires, des expérimentations (et beaucoup de «munchies»!). Les sujets des conversations deviennent plus sérieux, propices aux confidences. Le déménagement de l’un, la peine d’amour de l’autre, la découverte mutuelle des deux derniers…
Un premier film très intéressant et inventif, avec des comédiens amateurs (et impressionnants). Qui parle -avec une légèreté apparente- d’amitié, de famille, d’amour et de rupture. C’est drôle, c’est touchant. C’est tout bon!
Réal.: Fernando Eimbcke, Mexique, 2004.
Temporada De Patos
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