Une copine qui a vu ce film tout récemment me l’a ramené en mémoire. Je l’ai vu l’an dernier. J’avais été très touchée par la sensibilité du sujet, du jeu des acteurs et la mise en scène de la réalisatrice.
Le point de départ n’est pas évident: Ann, une toute jeune femme -conjointe et mère de famille- apprend qu’elle est atteinte d’un grave cancer et qu’il lui reste 2 mois à vivre. De là, on pourrait s’attendre à des explosions d’hystérie et des débordements sur-dramatiques… mais il n’en est rien. Ann envisagera très vite sa situation, celle des siens, la fatalité de ce qui l’attend à très court terme. Elle décidera de vivre le temps qu’il lui reste le plus complètement et intensément possible, tout en préparant le vide qu’elle laissera inévitablement pour ses proches.
L’héroïne (car elle en est une, rien que par les choix qu’elle fera et qu’elle essaiera d’assumer, tant bien que mal, jusqu’au bout) est jouée par Sarah Polley (que l’on a vue dans quelques films d’Atom Egoyan). Renversante prestation. En fait, tous les acteurs-trices sont très bons, mais je me dois de mentionner plus particulièrement les deux petites filles de Ann, qui sont incroyables. D’une maturité et d’un réalisme très émouvants. Comme je suis fan et que je le trouve vraiment très très beau, je souligne enfin le rôle que tient Mark Ruffalo. Encore là, rien de drôle dans son personnage, mais beaucoup de sincérité dans son jeu.
Un film d’une rare justesse et d’une grande retenue, malgré le propos tellement difficile. Un bel exemple de ce que peut être (et devrait être, selon moi) un drame sntimental qui se respecte et ne fait pas dans le sensationnalisme gratuit (si souvent navrant).
Réal.: Isabel Coixet, co-production Canada-Espagne, 2003.
La réalisatrice a également fait l’adaptation cinématographique du livre à la base de ce film. Impressionnant résultat! (et qui donne très envie de lire le bouquin).
My life without me
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