Un bon récit sur le surexploité sujet de la 2e guerre mondiale et tout ce qui s’y rattache de près ou de loin. Dans le cas présent, c’est bien écrit (ou en tous cas, si je me fie à la traduction -mea culpa!) et le récit est amené tout doucement, tout simplement, avec une force lente mais sûre. L’ensemble reste plutôt froid. Probablement à la façon d’un spectateur devant un tel récit. Et un peu à l’image des principaux personnages.
Le livre raconte l’histoire d’un jeune adolescent étudiant qui fait la rencontre (marquante) d’une femme dans la trentaine, en apparence plutôt banale. S’installe entre eux une drôle de relation, que le livre raconte. Et ils se perdent un bon jour pour se retrouver, plusieurs années plus tard, dans des circonstances pour le moins différentes. Et difficiles, tant pour l’un que pour l’autre. Une histoire de découverte, de sexualité, d’amour aussi. Qui parle des différences d’âge et de réalité sociale. De présent, mais aussi et surtout de passé… et de ses répercussions. Une histoire très touchante, on s’en doute un peu.
On entre dans le livre comme sur la pointe des pieds, on le traverse de la même façon, en s’attardant de plus en plus, et on en ressort les pieds biens à plat et la démarche un peu lourde. C’est la meilleure façon que j’ai trouvée pour l’expliquer (s’cusez-là!).
Et une fois de plus, je remercie Dr Sophie pour sa référence!
De Bernhard Schlink, aux éditions Gallimard, 1996.
Le liseur
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