À mi-chemin entre le petit cinéma de quartier typiquement français (dans le sens de France) et le vestige d’une ère quasi-révolue des cinémas répertoires indépendants (en tous cas, ceux de si petite taille), le Beaubien fait partie de mes endroits préférés. Pour aller aux vues, bien sûr! Jusqu’au guichet pignon sur rue (littéralement) qui me ravit. J’aime ça, moi, acheter ma place « dehors », donner mes sous à travers un trou de souris à une personne installée dans un tout petit réduit en plastique transparent, puis aller à l’intérieur quérir mon bien. Ou plutôt me mettre en file pour assister à mon petit moment de plaisir. Peu importe le genre de plaisir. Ou même que ça n’en soit pas un, finalement et parfois! Parce que le rituel est aussi très important. Pas AUTANT que ce qu’on y voit, mais quand même important. Et le Beaubien, moi, j’aime. Les gens y sont tellement gentils. Des amoureux, eux aussi. Ça parait. Ça se sent. Et il a même un petit côté quétaine et un peu anti-cinéma, paradoxalement: on peut y manger plein de choses tout en écoutant notre projection. Ce qui est, selon le cas et l’utilisateur, une bonne ou une très mauvaise chose! Mais bon! Un petit film en mangeant du chocolat, ça peut difficilement être une recette perdante, à mon humble avis!?! Tant que cela se fait dans le respect… et le silence! Mais ça… c’est aussi une autre histoire! Et j’y reviendrai très certainement. Assurément! Ah oui! J’oubliais! Je n’ai qu’effleuré la CHOSE, à la base même de mon appréciation de l’endroit: il nous présente presque toujours de très bons films, répertoire, d’auteur, des petits bijoux de documentaires, etc.
Beaubien
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