Malgré (tous) les efforts de plusieurs de mes amis et ex-chums, je n’arrivais toujours pas à vraiment saisir l’essence de ce sport -le football- et donc à m’y intéresser réellement.
Eh bien, à ma plus grande surprise, c’est ma super soeurette et franche-copine qui a réussi l’exploit! En fait, je dis à ma grande surprise mais ce n’est pas vrai, au fond. Christine, c’est la «queen de la logique», «la king de la description» et sans contredit une des personnes qui sait le mieux raconter les choses, les films, les histoires, en suscitant chaque fois mon intérêt. Toute la surprise fut donc pour elle, finalement!
Elle aime le football depuis plusieurs années, tout comme son chum de mari qui fut (très brièvement) joueur au collège et amateur depuis toujours. Et cette année, elle s’est payé des billets de saison, oui monsieur, oui madame, on est une «big cheese» ou on l’est pas! (évidemment, la règle de l’exclusion dans l’utilisation du «on» s’applique ici, plus que jamais!!!).
Tout ça pour expliquer que j’ai eu la chance de l’y accompagner, il y a quelques semaines, et que j’ai vraiment beaucoup aimé ma soirée. J’ai ENFIN compris! Du moins, je le crois. Bon, je ne pourrais en expliquer les règles en long et en large, mais j’ai été capable de suivre le jeu et surtout, de savoir pourquoi il se passe telle ou telle chose, à tel moment. Les 3 essais, les dix verges, les interceptions, les bottés de placement, les convertis. You-hou! Et comme pour tous les sports, c’est tellement plus captivant quand on comprend, et ça passe tellement vite. On entre dans le match et on prend partie. Pour les Alouettes, bien sûr (je suis une véritable montréalaise)… et même s’ils ont perdu à la toute dernière minute. J’ai même réussi à me lever en applaudissant avec enthousiasme, aux bons moments (lors de touchés, par exemple). Quelle fierté j’ai alors ressentie! (j’exagère à peine).
Je savais que je passerais une belle soirée avec ma soeur, ça oui, c’est presque un pléonasme d’ailleurs, car on a toujours beaucoup d’agrément quand on se voient, même si on ne fait que jaser, par exemple. Mais avec toute l’ambiance qu’il y avait dans le stade de McGill (Percival machin?!?!), les espèces d’insultes que l’on envoie par la tête de l’arbitre à l’occasion, les phrases qui sont scandées automatiquement pendant le match, ce fut encore plus agréable. Je faisais partie de l’affaire!
Merci encore, Cri. Fort sympathique! Et je me promets de renouveler l’expérience bientôt (à la télé, bien sûr) afin de confirmer mes dires. Faute de devenir une inconditionnelle, je pourrai maintenant apprécier ce sport à l’occasion et suivre un match sans m’endormir d’ennui (ou me décourager). Yé!?!
Catégorie : Interessant
Dove
J’avoue que le sujet est un peu surprenant pour un billet… Déformation professionnelle, voilà tout. Je le jure!, comme dirait Justine, ma coquine de nièce. (Jul: je t’avais prévenue que quelque chose à venir te ferait plaisir, même si là n’est pas le but de ce billet!).
Mais comme je suis parfois hâtive à exprimer ma désapprobation, surtout en matière de promo ou de pub, cette fois je me devais de souligner, à tout le moins, ce qui s’appelle soit un éclair de génie, soit un positionnement de produit (et de marque) des plus stratégique sur le marché en ce moment ou soit encore un méchant bon coup, tout simplement.
Le postionnement de Dove, qui nous montre des «vraies» femmes et qui s’attaque aux tabous et aux mythes entourant la Beauté, en présentant celle des femmes dans la société actuelle, est indéniablement fort. La version que je trouve la plus percutante est celle vue au cinéma, qui associe de plus la marque à une cause, celle de l’estime de soi comme valeur de base chez les jeunes filles.
Du reste, je ne sais pas tout ce qui se cache derrière tout ça (à part de belles ventes!) mais je peux vous dire que moi, ça m’a accrochée. En même temps, c’était déjà ma marque de savon-mousse (et autre!)… mais là, il m’ont même attrapée pour la crème de corps. Et je suis habituellement une coriace!
Une campagne pas racolleuse ni artificielle, en tous cas jusqu’à maintenant. De belles photos et de belles pubs. Qui semblent vouloir réellement nous parler, en tant que société, de façon intelligente. Comme s’ils n’avaient pas envie de nous raconter n’importe quoi. Et en le faisant de façon sobre et épurée.
J’ajoute: touché! (Un bon coup, un!).
Horloge biologique
J’étais très curieuse de voir le second long métrage de ce réalisateur dont j’avais bien aimé le premier film, Québec-Montréal.
À nouveau, c’est intéressant de découvrir le point de vue de ces hommes «urbains» dans la trentaine, à un ou plusieurs tournants dans leur vie: les engagements dans leurs relations amoureuses et la paternité. De connaître leurs aspirations (ou non!?), leurs désirs (omniprésents), leurs intérêts (pas toujours très nobles ou recherchés, disons) et de leur interaction entre eux et avec les gens -et plus spécialement les femmes- qui les entourent. Un genre de chassé-croisé que je n’aurais certes jamais pu imaginer ni écrire moi-même, en tant que femme. Avec une signature franchement masculine et définitivement macho.
Des histoires en apparence réalistes et teintées d’une certaine tristesse. Cette dernière caractéristique étant assurément une conséquence de la première. On a l’impression de connaître de tels hommes, à certains moments alors qu’en même temps, on a envie de se dire que c’est de la fiction, que ça ne se peut pas, dans la «vraie vie». Certainement à prendre avec une bonne dose de modération, disons, je crois. Du moins, j’ai envie d’y croire! Ces portraits, certes empreints d’une certaine réalité, sont exagérés, amplifiés, cyniques et assurément provocateurs.
Les dialogues sont souvent drôles et à tout le moins percutant, crus. La vision est un peu simpliste, ou est-ce puérile? Mais encore là, il s’agit de mon opinion de celle-ci, de mon analyse toute féminine. L’analogie avec les hommes des cavernes, pour illustrer le côté «primaire» qu’ont parfois ces hommes est drôle et plutôt sympathique, au début. Par la suite, je trouvais l’intérêt moins fort et surtout, j’y ai vu une certaine redondance.
Les acteurs sont tous très convaincants dans leurs rôles respectifs, même ceux qui n’ont pas nécessairement le «physique de l’emploi», comme Paul, le futur-papa (joué par Pierre-François Legendre) et Sébastien, celui qui a un enfant (Jean-Phillipe Pearson). En fait, je pense que le niveau d’impact qu’ils ont eu sur moi était proportionnel à l’ampleur de la déception qu’ils ont ainsi créée, en me déstabilisant et me surprenant par leurs agissements et leurs réactions. Un bon point, un!
J’ai beaucoup aimé la trame sonore, qui m’a ramenée (tout comme les protagonistes) à mon adolescence de façon très visuelle. Les références à ce niveau étaient vraiment intéressantes. Un film bien réalisé, bien tourné, avec un très bon rythme du début à la fin. Certainement une des forces de ce réalisateur.
Réal.: Ricardo Trogi, Québec, 2005.
L’Espace (avec un grand E?)
En commençant la lecture d’une de mes revues préférées –L’Actualité, pour ne pas la nommer!- j’ai parcouru le courrier des lecteurs qui m’a beaucoup intéressée. Plus particulièrement une série de lettres fort éloquentes qui suggèrent de reléguer la recherche spatiale et l’exploration des autres planètes de notre système solaire à un moment plus opportun, disons (en réaction à un précédent article au sujet de la planète Mars).
En effet, les lecteurs affirment qu’il est presque indécent de constater les milliards dépensés à cette fin, mondialement, surtout quand on pense à la famine, la pauvreté et le manque d’eau potable (pour ne mentionner que ceux-ci) qui sévissent encore à l’échelle de notre belle planète.
Vous savez quoi? Même si l’astronomie et les découvertes qui y sont associées m’intéressent beaucoup, même si elles me font rêver et qu’elles me semblent porteuses d’information pertinente et souvent utile à la compréhension que nous avons de l’univers… je suis tout à fait d’accord avec les conclusions et les arguments de ces lecteurs.
En fait, en y repensant un peu, je pense que ce domaine de recherche et ce genre de découvertes pourraient ou devraient passer dans la catégorie «dépense de luxe» de nos gouvernements. Commençons par (tenter?) de régler les problèmes, par (tenter?) de combler les besoins divers de nos populations (eau, logis, paix, santé, sécurité, éducation, etc.) et si, ensuite, il nous reste des (gros) sous… pourquoi pas? Mais pas avant.
Autrement, est-ce que ça ne revient pas à dire que Mars serait en fait plus chère à nos yeux collectifs que notre propre planète? Et à l’intérêt de qui, au fond, je me le demande???
L’Actualité, numéro du 1er septembre 2005.
The Aviator
Je n’avais pas envie d’aller le voir au cinéma quand il est sorti, mais j’étais tout de même curieuse. J’aime bien le cinéma de Scorsese, le sujet était intriguant et plusieurs bons comédiens y jouent. Sauf qu’en ce qui concerne le rôle principal, la tâche a été donnée à Leonardo DiCaprio et moi, je ne peux pas dire que j’aime beaucoup l’acteur! Je ne le trouve pas très acteur, justement. Dans le sens de presque banal ou alors manquant un peu de saveur dans ses prestations.
Cette fois-ci, par contre, de la saveur, il y en avait. Quel rôle intense. Et. je dois l’avouer, une performance assez convaincante de la part du jeune acteur. Ou alors il ressemble réellement à Howard Hugues et donc, ce n’était pas une performance!?! Je serai de bonne foi, il m’a réellement fait embarquer dans l’histoire et j’ai été intéressée jusqu’à la fin.
Bien sûr, la vie de Howard Hughes suffit en elle-même à susciter l’intérêt. Quel personnage! Aussi visionnaire qu’égocentrique, aussi obsédé qu’ambitieux. Avec une folie proportionnelle avec sa démesure, qui est sans fin. Quel caractère à tout le moins surprenant, désarmant. Son entourage ne sait jamais sur quel pied danser (mais ils savent pertinement qu’ils sont mieux de ne jamais arrêter). Même si Hugues n’est pas spécialement sympathique, je lui ai quand même trouvé un coté fascinant.
Je connais très peu son histoire et je peux donc difficilement juger de ce qui est réel et de ce qui est romancé, mais j’ai eu l’impression d’apprendre beaucoup sur l’histoire de l’aviation et un peu aussi sur celle du cinéma d’Hollywood. Le récit est bien ficelé et le rythme très bien maintenu. C’est un peu trop long dans l’ensemble, mais je pense qu’on peut difficilement s’y ennuyer.
Une belle grande croisade vraiment divertissante. Par contre, c’est la première fois que Cate Blanchett me laisse perplexe. Soit elle n’était pas aussi bonne que d’habitude ou alors c’est son rôle qui est un peu spécial (et/ou Katharine Hepburn). Mais tous les autres sont bien et crédibles (John C. Reilly, Alan Alda, Alec Baldwin).
Réal.: Martin Scorsese, É.U., 2004.