Je croyais que je n’aimais pas Will Ferrell… alors qu’en fait, ce sont plutôt les films dans lesquels il a joué et les personnages qu’il a incarnés que je n’aimais pas.
Et ça, c’est Stranger than fiction qui me l’a confirmé.
Je ne me souviens même pas d’en avoir entendu parler. Et c’est ma super sœur qui me l’a prêté en me disant que j’aimerais. Et elle avait raison.
Une comédie intelligente, une histoire intéressante, un montage inventif et très rafraîchissant.
Ça m’a beaucoup plu, vraiment.
Avec, entre autres, les très talentueux-ses Maggie Gyllenhaal, Dustin Hoffman et Emma Thompson.
En deux mots (parce que beaucoup du charme réside dans le scénario), c’est l’histoire d’un homme ordinaire, qui travaille pour le service des impôts/du gouvernement, et dont la vie plus que programmée et ordinaire prend subitement une toute autre tournure, à sa plus grande incompréhension (et surprise). En grande partie grâce à sa montre-bracelet! Mais j’en dis pas plus…
Note à Jul et Carl: un genre de film que vous apprécierez un petit vendredi soir, après une grosse semaine!
Réal.: Marc Foster, É.U., 2006.
Catégorie : De mes yeux vu
Sky is sans limite
Y a-t-il quelque chose de plus porteur, de plus époustouflant, de plus beau qu’un ciel d’été, loin loin de la ville comme le chantait l’autre, et rempli (à craquer) d’étoiles?!?
Moi je dis que non…
Et je me le prouve régulièrement… comme ce week-end.
Où on se retrouve en pleine et formidable campagne, Baie St-Paul, plus exactement cette fois, pour un extraordinaire séjour en gang et en nature.
Et où, bien substanté -en solide comme en liquide-, on se retrouve à l’extérieur pour reprendre un peu son souffle, s’aérer l’esprit comme le corps, et on est frappé par le majestueux spectacle céleste.
Incroyable le nombre d’étoiles qu’on peut y apercevoir… comme autant de promesses, de possibilités, d’infini. Moi, ça me fait rêver. Tellement!
Je ne m’en lasse jamais. De regarder ainsi tous ces petits astres (vus d’ici je veux dire), ces poussières de ciel, ces phénomènes si lointains et si proches en même temps, on dirait.
Toujours le même mot qui me revient, dont la limite et la platitude sont inversement proportionnels au sujet: Woooooooooooow!
Mais c’est quand même ce que j’ai trouvé de plus approprié pour décrire le sentiment que ce spectacle m’inspire!
Notes on a scandal
Un film qui a tenu l’affiche bien timidement cet hiver, pendant une courte période. Mais qui a reçu quelques nominations aux Oscars, ainsi que quelques prix dans différents festivals à travers le monde. Que je voulais voir car j’avais beaucoup aimé le très émouvant «Iris», du même réalisateur.
Le film raconte l’histoire d’une jeune professeure d’art, fraîchement débarquée dans un collège secondaire et qui se retrouve bientôt sous l’aile protectrice d’une redoutée collègue au bord de la retraite. Avec qui elle développera une relation professionnelle assez ambigüe, plus spécialement lorsque son aînée découvrira la relation défendue qu’elle entretient avec un jeune étudiant.
Avec les extraordinaires Cate Blanchett and Judi Dench. Qui le sont à nouveau, dans ce dérangeant duo. Les deux actrices s’envoient la balle et se répondent de formidable façon. Elles ont toutes deux une grande crédibilité, qui se voit même renforcée par leur interaction à travers les personnages qu’elles incarnent. De grandes actrices, vraiment.
Une histoire très prenante, plutôt dérangeante, sur leur troublante amitié qui évoluera selon les événements et les jeux de pouvoir, de confiance et de trahison qui en découleront. Et à la lumière de leurs vies si opposées et de leurs ambitions respectives.
Réal.: Richard Eyre, Angleterre, 2006.
The Prestige
J’aime beaucoup ce réalisateur. Il nous a donné une de mes grandes révélations au point de vue cinématographique avec son casse-tête « Memento », un des rares films que j’ai d’ailleurs vu deux fois au cinéma!
Avec «The Prestige», son dernier film qui n’a pas tenu l’affiche très longtemps et donc, n’a pas fait un grand succès commercial (ce qui, dans mon livre à moi, est généralement porteur de bonne nouvelle), il nous révèle -sans nous révéler- les secrets derrière deux magiciens/illusionistes et rivaux sans merci, qui s’affronteront à tous les niveaux pendant toute leurs carrières respectives. Le film se passe en majeure partie à Londres, au tournant du siècle dernier.
Des rivaux qui repousseront les limites de la magie, des façons d’atteindre la renommée et le succès et ce, au détriment des gens qui les entourent… et d’eux-mêmes. Rien n’est épargné pour atteindre leurs ambitions, incluant la trahison, la jalousie et tous les coups bas imaginables et inimaginables.
Nolan reprend et utilise pour ce faire ses jeux de présent/passé/futur, nous perdant volontairement, puis nous retrouvant dans tous ces dédales d’événements et de revirements, jeux dans lesquels il excelle tant. Et ça fonctionne plutôt bien, une fois de plus, même si ce film n’a pas la grande complexité ni le très grand intérêt qu’avait suscité, pour moi, son premier.
Un film bien fait, bien réalisé, intéressant. La caméra est aussi sombre et mystérieuse que le sujet. Nolan recréé bien cette atmosphère trouble, remplie d’illusions et de confusion, tout comme la période qu’il dépeint.
Les comédiens sont vraiment très bons (Hugh Jackman (Robert) et Christian Bale (Alfred) dans les rôles principaux, ainsi que la valeur sûre qu’est le grand Michael Caine (Cutter) et la plantureuse Scarlett Johansson (Olivia)).
Mais probablement toujours sous l’emprise du vif souvenir de « Memento », je dois avouer une petite déception, certainement due au fait que j’avais donc beaucoup (trop?) d’attentes.
Qu’à cela ne tienne, c’est à voir, un intriguant et intéressant divertissement.
Réal.: Christopher Nolan, É.U./Angleterre, 2006.
Casino Royale
Les films de James Bond sont un petit peu pour moi ce que Madonna est à la culture musicale populaire: une belle grosse machine, qui nous livre chaque fois tout un spectacle, technologie à l’appui, pour notre plus grand plaisir, celui de nos yeux et de nos oreilles. Des productions très professionnelles, faites par des artisans de métier –et de talent- qui en ont les (grands) moyens.
Au départ, je l’avoue, j’avais des préjugés, tout aussi négatifs que superficiels. Parce que, voyez-vous, je suis de celles qui affectionnent particulièrement l’homme à la chevelure et aux yeux d’ébène, à la carrure et à la taille disons généreuses et au charme/l’accent plutôt classiques. Alors le blondinet aux (ma-gni-fi-ques) yeux bleus, moi, vous comprendrez qu’il partait avec au moins une « prise » à son dossier (au sens très bucolique de « 3 strikes… you’re out! »).
Quelle ne fut donc pas mon étonnement, ma surprise et mon grand intérêt de découvrir ce nouveau chapitre!?! Le dernier en liste mais le premier en livre. Et où les choses vont beaucoup plus loin, sont traitées très différemment. Nous aprenons d’abord d’où nous viennent les deux «00» du célèbre agent, sa license, en quelque sorte. Nous le voyons faillir, pour mieux se reprendre bien sûr, mais faillir quand même. Nous entrevoyons un James Bond beaucoup plus humain – nous démontrant ainsi sa vulnérabilité (et le fait qu’il en ait déjà eue!) et ses sentiments, parce qu’il a du cœur, beaucoup de cœur, même s’il manquera de le perdre, par deux fois plutôt qu’une d’ailleurs! Et donc de mieux saisir le James que nous connaissions déjà.
Et c’est ce qui m’a d’abord plus. Probablement aussi parce que j’ai besoin de comprendre pour bien saisir/apprécier vraiment quelque chose et ensuite, parce que cela permet une soudaine et certaine proximité avec le personnage principal. Ça nous le rend plus accessible, disons.
Et en adepte de la conduite et des belles voitures, quel plaisir de le voir avec son petit bijou bleu acier (une Aston Martin DBS, rien de moins). My God! Oui, bon, quelle tristesse, aussi, quand on sait ce qu’il en adviendra mais peu importe, ça m’a fait plaisir… et rêver, l’espace d’un petit moment!
Avec de très bons comédiens, dont Daniel Craig, très convaincant dans le rôle-titre, la formidable Judi Dench (qui joue « M »), une des grandes dames/actrices anglaises, le téméraire Mads Mikkelsen, dans le rôle de « Le Chiffre » (qui m’avait tant chavirée dans « Open Hearts ») et la belle Eva Green, qui brisera plus d’un cœur, mine de (vraiment) rien, dans le rôle de Vesper Lynd.
Dernier point qui a vraiment retenu mon intérêt (à part la réalisation technique qui est, comme toujours, à la hauteur) : les cascades sont beaucoup plus impressionnantes et plus physiques/réelles, du moins en apparence (vs virtuelles/artificielles, disons).
Un film tout à fait dans le coup, une fois de plus, tournant autour d’une copieuse partie de poker, jeu de cartes très à la mode en ce moment. Mais bien sûr, quand il s’agit de James Bond, le jeu en vaut toujours le coup, ou plutôt les coups, qui sont toujours en quantité, mais aussi en qualité/originalité une fois de plus.
Morale de l’histoire/du film: même blond… toujours très Bon(d)!
Réal. : Martin Campbell, co-production É.U./Angleterre/Allemage/République Tchèque, 2006.