MY GOD que je fais du coq à l’âne, moi, parfois, c’est –selon- déconcertant, surprenant, renversant…
Petite intro pour expliquer le cheminement qui m’a mené à ce billet, donc!
Dimanche soir, j’ai écouté en bonne partie «Tout le monde en parle», on & off à travers d’autres occupations et conversations.
Mais j’ai attrapé l’entrevue qui me tenait le plus à cœur, celle de mon idole de tous les temps, le grand Yvon Deschamps. Qui m’a un peu surprise, par ailleurs, de par ses propos, mais passons, ce n’est pas le but de ce billet.
Yvon Deschamps, donc, qui parlait du malaise et du grand plaisir (je crois que c’est le mot qu’il a utilisé) qu’il a retiré et qu’il retire encore en réaction à ses monologues souvent dérangeants. Ou qui traitent de sujets sérieux, pas toujours évidents, mais de façon tellement ironique, pour brasser un peu les spectateurs mais tout en les faisant rire. Il disait que c’est ce malaise, lui, qui l’intéresse le plus dans ce qu’il fait (si bien, j’ajoute!).
Je réfléchissais donc à cette notion de malaise, spécialement dans le cadre d’un spectacle, ou autre. Et c’est ce qui m’a fait repenser à un film que j’ai vu l’an dernier au FNC, qui m’avait effectivement procuré tout un sentiment de malaise. Et c’est vrai qu’il y a quelque chose de vraiment intéressant/fascinant dans la capacité de produire (volontairement) et de (réussir à) susciter un tel effet à travers une oeuvre, quelle qu’elle soit.
Ce film, c’est «La tourneuse de pages», avec Catherine Frot. Qui est, pour moi, une actrice de grand talent. Elle m’a ravie dans «Un air de famille». En fait je l’ai toujours trouvée très bonne. Bonne comme du bonbon, en quelque sorte. Qu’on imagine mal jouer des rôles de vilaines, ou des personnages ambigüs peut-être. Mais dans ce film, c’est tout à fait cela. Un personnage condescendant, méprisant, ambivalent, qui vient nous chercher. Un rôle déstabilisant (bizarrement autant pour le personnage dans le film que pour nous, on a l’impression – faut le voir pour comprendre) mais qu’elle a rendu avec brio et crédibilité.
Frot joue une grande pianiste de concert qui essaie de relancer sa carrière sur le déclin. Qui se trouvera une personne de confiance, amoureuse de musique elle aussi, pour la soutenir et tourner, au sens littéral, les pages de ses partitions.
De là, une drôle de relation, un jeu de pouvoir (et autres acabits du genre) s’installeront. Et cela nous/les mènera très loin. Je n’en dis pas plus, car tant l’histoire que cette ambiance si lourde sont d’un grand intérêt. Un bon film, à l’histoire assez dérangeante. Très bien réalisé, avec rythme et intérêt soutenus.
Réal.: Denis Dercourt, France, 2006. Avec Déborah François, très convaincante dans le rôle de la jeune tourneuse.
Auteur/autrice : brigitte
Stranger than fiction
Je croyais que je n’aimais pas Will Ferrell… alors qu’en fait, ce sont plutôt les films dans lesquels il a joué et les personnages qu’il a incarnés que je n’aimais pas.
Et ça, c’est Stranger than fiction qui me l’a confirmé.
Je ne me souviens même pas d’en avoir entendu parler. Et c’est ma super sœur qui me l’a prêté en me disant que j’aimerais. Et elle avait raison.
Une comédie intelligente, une histoire intéressante, un montage inventif et très rafraîchissant.
Ça m’a beaucoup plu, vraiment.
Avec, entre autres, les très talentueux-ses Maggie Gyllenhaal, Dustin Hoffman et Emma Thompson.
En deux mots (parce que beaucoup du charme réside dans le scénario), c’est l’histoire d’un homme ordinaire, qui travaille pour le service des impôts/du gouvernement, et dont la vie plus que programmée et ordinaire prend subitement une toute autre tournure, à sa plus grande incompréhension (et surprise). En grande partie grâce à sa montre-bracelet! Mais j’en dis pas plus…
Note à Jul et Carl: un genre de film que vous apprécierez un petit vendredi soir, après une grosse semaine!
Réal.: Marc Foster, É.U., 2006.
Petits pas deviendront grands
J’ai déjà parlé de ce sujet dans un billet précédent (si ce n’est plusieurs).
Cette fois-ci, c’est en lisant un texte dans une revue que je suis tombée sur cette petite phrase que j’ai trouvée renversante de simplicité, voire même anodine. Mais tellement révélatrice en même temps:
«Courage is only an accumulation of small steps».
Intéressant, non?
D’un côté ça semble si simple qu’on a l’impression que le courage n’est plus cette grande chose qui puisse déplacer des montagnes. De l’autre, au contraire, on se dit que c’est accessible à tout le monde, même quand on se sent dépassé et qu’on a l’impression que l’on est devant une impasse, ou que les choses ou les événements nous dépassent. Très souvent dans notre vie professionnelle et les défis auxquels on fait face, mais parfois aussi dans notre vie personnelle.
C’est un certain George Konrad, un écrivain Hongrois (né en 1933 et qui vit toujours), qui a écrit ça.
Du coup, il a piqué ma curiosité, et je suis allée «googler» tout ça pour en apprendre un peu plus.
Comme j’avais peu de temps et que j’étais crevée j’y retournerai, mais j’ai déjà appris qu’il était issu d’une famille juive ayant survécu à l’Holocaust, et qu’il est défenseur de la liberté des individus (peut-être que je m’enflamme un peu, mais bon, c’est ce que j’ai retenu!).
Je suis aussi tombée sur un petit texte un peu plus complet au sujet du courage ainsi qu’un autre, qui m’ont tous deux beaucoup intéressée, une fois de plus:
«You take a number of small steps which you believe are right, thinking maybe tomorrow somebody will treat this as a dangerous provocation. And then you wait. If there is no reaction, you take another step: courage is only an accumulation of small steps.»
Et la seconde, d’un autre sujet mais qui le rejoint quand même de par sa teneur:
«I believe that it is my job not only to write books but to have them published. A book is like a child. You have to defend the life of a child.»
Décidément, j’y reviendrai… J’aime bien ce discours assumé ou responsabilisé, et les gens qui les tiennent m’intéressent habituellement ou du moins piquent ma curiosité…
Célébration avec un grand A
En faisant des courses distraitement aujourd’hui, mes yeux sont tombés sur une citation qui m’a beaucoup interpellée: «La vie est un voyage auquel l’amour donne tout son sens».
Qu’est-ce que ça peut sembler pseudo ou ringard au départ, mais qu’est-ce que je trouve cela on ne peut plus vrai, beau/aspirationnel, quand j’y pense.
Et on ne peut plus d’actualité, puisque je me remets à peine d’une énorme «fête de l’amour», justement, qui se déroulait hier et s’est étirée jusqu’à très très tard… ce matin!
Quelle incroyable célébration! Dont les faire-part étaient déjà prometteurs/annonciateurs de la suite. Une magnifique invitation, remplie de travail et de délire, avec mots-croisés sur mesure et autres jeux préparés par les amoureux pour faire la «promotion» de leur union officielle. Je n’ai jamais connu deux personnes qui se seront autant investies pour la cause, mais surtout, qui l’auront fait à leur image, avec toute leur originalité, leur non-conformisme, leur simplicité, leur folie (douce) et leur délire/humour absurde. Un délice pour nous, et une grosse partie de plaisir pour eux, nous ont-ils confirmé. Sûrement ce qui explique (en grande partie) le succès de la chose!
Hier, donc, c’était le jour J: un autobus (grand luxe) nous attendait pour nous conduire à la cérémonie. Les futurs-mariés, Steph et Juju, avaient préparé des cds (ce sont deux passionnés de musique) pour nous tenir compagnie pendant le trajet et même, avons-nous découvert à notre plus grand plaisir, une parodie vidéo d’une émission télé où des gens se préparent à leur propre mariage (mais je n’ai jamais vu l’émission en question). Faite avec leur humour absurde, leur auto-dérision, leur plaisir évident de juste être ensemble et s’amuser un peu.
La cérémonie était courte et sobre, avec une fois de plus, de la très belle musique choisie par les mariés. Une cérémonie pleine de silences, de complicité et d’amour. Je sais que ça parait un peu ringard (je l’ai déjà dit plus haut!) mais c’est vrai.
Par la suite, on se rend à un endroit magnifique, le Domaine Joly de Lotbinière, pour fêter comme il se doit. Le temps s’étant éclairci un peu, nous avons pu nous promener dans les sentiers, jusqu’au fleuve, puis à travers les magnifiques jardins de ce site exceptionnel, avant de se mettre à table. À nouveau, une délicieuse idée (dans tous les sens du terme): le repas était une formule buffet gastronomique avec produits du terroir provenant presque exclusivement de la région. Le tout tellement (trop) bien arrosé.
Le décor était aussi simple que beau, à l’image des mariés, et nous avons également eu droit à un formidable montage sur ordinateur nous relatant les «qui, quoi, quand, où, comment et pourquoi» de leur rencontre/relation/union. Très réussi.
Le reste de la soirée était parfait. Aucun rituel ni tradition habituellement présents dans les réceptions de mariage, que de belles trouvailles et inventions. Nous avons d’abord joué au bingo (et j’ai même gagné un porto 20 ans, aux couleurs des mariés!?!). Ils avaient d’ailleurs poussé le jeu jusqu’à concevoir des produits dérivés pour la circonstance (t-shirt, tasse, etc.). Quelle belle idée et qu’est-ce qu’on a eu du gros fun!
Pour finir le tout, ils nous avaient préparé avec soin 4h30 de musique en tous genres (alternatif, rock, métal, français, rock’n roll, quétaine, etc., etc.) pour nous faire passer le souper, l’alcool … et le délire commun! L’ambiance était on ne peut plus festive. Nous avons ri et nous sommes amusés comme rarement dans un tel contexte.
Merci mille fois à Hélène, François et leurs conjoints pour le site enchanteur et le repas, ainsi qu’aux belles Marie et Geneviève pour leur aide et leurs grands talents. Merci tellement, Juju et Steph, pour tous les efforts, le temps et l’amour investit dans ce beau programme. Assurément une journée que nous ne sommes pas prêts d’oublier, collectivement. Et qu’est-ce que votre complicité et votre évident bonheur faisait plaisir à voir…
Même si j’ai toujours dit que je ne me marierais jamais, et que le concept lui-même me rejoint toujours bien peu, je dois avouer que la simple idée de partager ainsi une passion, une folie/du plaisir au quotidien, mais tellement remplis de simplicité, me rejoint complètement en revanche.
La vie est si courte et le temps passe si vite… autant en profiter au maximum, non?
Faire le poids
Oui, bon… tout est dans la perspective, comme on dit!
Et j’ai donc appris ce week-end que, du haut de mes 124 livres, je pesais l’équivalent de 2 750 000 fourmis.
Ben quoi!?!
Pas mal, non? Je pense que je fais définitivement le poids!!!
En fait, c’est une petite anecdote pour faire un clin d’oeil à l’Insectarium de Montréal.
Les gens qui me connaissent savent que je n’aime pas (en fait j’ai très peur!) des bibittes, comme on dit! Des insectes, quoi.
Mais à la demande de mon filleul, qui en rafolle (je le dis au sens figuré comme au sens littéral, puisqu’il en a même mangé, des vers aux épices mexicaines… ouach!!!), nous sommes retournés visiter cet endroit ce week-end.
On a beau dire, c’est quand même vraiment intéressant.
Toutes ces petites et grandes créatures, leurs spécificités, leurs couleurs, leurs formes, leurs origines et leurs utilités. Des mini-sociétés en soi.