Auteur/autrice : brigitte

Bureau de vote

Étant résidente de Montréal et, j’aime à le croire, une citoyenne avec un certain sens des responsabilités et une certaine conscience sociale, je reviens à l’instant de mon bureau de vote, en ce jour d’élection municipale.
Mais ciel que ça m’a tout pris pour y aller! D’abord parce que je sais pertinemment que le Maire actuel va renouveler son mandat mais ensuite, parce qu’il n’y avait personne pour qui j’avais le réel désir ou la conviction de voter. D’un côté un bon bougre, rêveur mais par très Maire, disons, et de l’autre, un candidat qui semble avoir beaucoup plus à cœur son propre rayonnement, et celui de la Ville, plutôt que le bien-être fondamental et réel de ses citoyens. C’est mon opinion, et je la partage!. Enfin… je m’arrête ici parce que, malgré le titre, ce billet ne se veut pas vraiment politique. C’est un prétexte circonstanciel, disons.
Mais je l’ai fait quand même, parce que c’est un droit mais aussi un devoir. Il y a tellement de pays dans lesquels il n’est toujours pas possible d’exercer ainsi, librement, ce moyen dont nous disposons pour choisir nos élus (à l’intérieur de ceux qui se présentent, je veux dire).
Malgré tout, je ne fut pas déçue. Peu importe que je les gagne ou non, ces élections (puisque je suis certaine que ça n’arrivera pas, en fait!), mais l’exercice était à tout le moins intéressant, cette fois-ci.
Et je sais maintenant à quoi a servi une partie de mes taxes. À automatiser le processus de compilation des votes. En même temps, il était vraiment temps, non?!?
Simplement intéressant comme concept. Une belle grande feuille avec tout plein de petites cases à cocher (3, au minimum). Puis, on insère ça dans la petite fente latérale d’une machine et le tour est joué. Je peux même vous dire que j’étais la 953e à inscrire mon vote aujourd’hui dans ce bureau.
C’est tout. Pas plus compliqué que ça et surtout, pas plus scientifique ni profond!
Il ne m’en faut pas beaucoup, parfois…

Pizza Napolitana

J’y allais régulièrement, dans une autre vie. Mais il y avait vraiment longtemps qui j’y étais retournée.
Mardi, à la suggestion de la jubilaire, nous nous y sommes donc retrouvés pour fêter ça entre amis.
Quel endroit chaleureux et convivial. En même temps, qu’est-ce que c’est bruyant!?! In-cro-ya-ble! Mais c’est juste drôle, en fait. Nous nous sommes même amusés, l’alcool aidant et nous motivant, à nous crier des conneries, juste pour confirmer que personne ne nous comprenait, comme ce fut effectivement le cas! (ben quoi, à chacun son humour!).
Nous avons mangé comme des rois. C’était copieux, délicieux… et pas très léger non plus.
Cet endroit est la preuve vivante que « le secret est bien dans la sauce ». Dans la simplicité de celle-ci, même, j’ajouterais. Que ce soit la sauce tomate des divines pâtes au fromage que nous avons goûtées ou même la vinaigrette de la salade verte.
Tout simple, mais savoureux. Idem pour les pizzas. Même la croûte, heureux mélange entre la fine et la plus épaisse, est vraiment très bonne. Nous y sommes allés de valeurs sûres, pâtes sauce rosée avec saumon, pizza sauce tomate et prosciutto, pizza saumon asperge, salade d’artichauts, etc. Sans oublier les formidables saucisses avec épices (dans le sens de « recouvertes d’un lit d’épices », littéralement), et baignant (le mot est faible) dans l’huile d’olive. Comment dire!?! Ah oui! COCHON!
J’ai peine à le croire, mais nous avons même réussi à goûter, du bout des lèvres, le tartufo et arroser le tout d’un bon cappuccino, en finale.
Si j’étais quétaine (et comme vous savez que je le suis – je ne vais donc pas me gêner!), je terminerais en vantant les mérites des serveurs et autres bellâtres -italiens, de surcroît, comme on peut s’y attendre!- qu’on y retrouvent également. My God! De l’homme, du vrai, des beaux mecs à la chevelure foncée (Jul: tu m’en dois une, car je pense être TRÈS bonne joueuse, là, avoue!?! :-), à l’attitude pleine d’assurance et de sourires entendus. Rien pour gâcher la soirée, donc, en ce qui me concerne!
Bonne fête encore, ma belle fille, à nouveau un gros merci à toi et ton amoureux pour votre beau programme et la plus que généreuse invitation. C’était tout bon, tout plaisir!
P.S. Comme c’est un « apportez votre vin », c’est encore plus agréable car on peut accompagner le tout de la bouteille qui nous fait envie. Ou les bouteilles, quand on est entre amis. Encore une fois, merci-merci-merci!
189 rue Dante, une ou deux rues à l’est de St-Laurent.

De battre mon cœur s’est arrete

Le dernier film que j’ai vu dans ma cuvée 2005 du FNC.
Il s’agit d’abord de toute une prestation de la part de Romain Duris (Tom), surtout pour un premier rôle aussi dramatique et intense. Tom est un jeune homme dans la fin vingtaine qui est déchiré entre suivre les traces de son père et continuer ses magouilles dans le monde de l’immobilier et entreprendre une nouvelle carrière comme pianiste, à l’image de sa défunte mère qui lui a apparemment légué une bonne partie de son talent. Duris est tellement convaincant dans son rôle, il nous donne l’impression de le connaître, presque.
Le film est très violent. De la violence crue, car réaliste et remplie de proximité. J’ai souvent eu le réflexe de me fermer les yeux et même de me recroqueviller un peu, comme pour éviter un coup.
L’histoire est intéressante et nous accroche dès les premiers instants du film. La tension et l’atmosphère sont maintenues tout au long. On ne sait trop ce qui va arriver, et on craint le pire. Nous suivons Tom dans ses choix, ses déchirements et ses rêves.
Tous les comédiens sont bons. Niels Alestrup, qui joue le père de Romain Duris, est d’un pathétisme et d’une mauvaise foi navrante. Il nous démontre avec style (je ne peux utiliser le mot « grâce » dans les circonstances) qu’alors que certains vendraient leur mère pour un peu d’argent, d’autres, pourraient en faire tout autant, même avec leur progéniture chérie … Enfin! C’est MON interprétation! Les deux comparses et amis de Tom, Fabrice (Jonathan Zaccaï) et Sami (Gilles Cohen) lui donnent une réplique mordante et percutante, à l’image de leurs rôles respectifs.
J’ai particulièrement aimé les jeux de pouvoir, la fine ligne entre honnêteté et escroquerie, parfois, la volonté et le courage des individus qui peuvent être plus forts que leurs propres ambitions, même démesurées. Et la place de la vengeance -et de la loyauté- dans tout ça. La caméra suit simplement les acteurs dans leurs aventures. Le rythme y est soutenu, rapide, plein de mouvements et rebondissements. Efficace.
La musique tient également une grande place dans l’histoire, à travers Tom et son retour au piano, ce qui fait un formiable contraste à la dureté des propos et des événements. Idem pour sa professeure, une jeune virtuose chinoise récemment arrivée en France, et la relation qu’il entretiendra avec elle qui sera tout sauf facile, et à l’opposé de ce qu’il connait généralement.
Il s’agit d’un remake d’un film américain de 1978, « Fingers » de James Toback. Que je n’ai pas vu. Alors je n’aurai pas le loisir d’en dresser un parallèle, quel qu’il soit. Ce qui est tant mieux, ou tant pis, que sais-je moi?, dans les circonstances… Mais comme il est très rare que les remakes soient faits par des Français (vs des Américains, en plus), j’y vais d’un coup de dé -et d’une énorme généralité- en pariant que celui-ci est meilleur! Juste pour le plaisir de la chose!
Réal.: Jacques Audiard, France, 2005.

Festival nouveau cinema

Tel que je m’y attendais, j’ai (une fois de plus) passé un très bon FNC, cette année. C’est véritablement mon festival de cinéma préféré et, en fait, soyons honnête, le seul à Montréal qui vaille vraiment la peine à mes yeux – et à mon sens.
Du coup, les sorties pro-FNC de Atom Egoyan, François Girard et Wim Wenders m’ont fait chaud au cœur. Comme une petite fierté (ou un honneur?) de les rejoindre dans leurs positions.
Tout me plait du FCN (ou presque!). En commençant par leur site internet et la grille horaire électronique personnelle que l’on peut se monter -très facilement- pour aller ensuite faire la file et effectuer l’achat de nos billets, en passant par le grand choix de films inspirants et souvent inspirés, jusqu’aux salles de projections avec, en bonus cette année, le majestueux Impérial qui s’ajoute au bijou d’ExCentris.
Chaque année, j’ai des coups de cœur, je fais de belles découvertes, j’ai des surprises -parfois bonnes et parfois un peu moins-, j’ai aussi de (petites) déceptions. Mais chaque année aussi, presque tous les films auxquels j’assiste, au-delà de mon appréciation personnelle, ont un intérêt certain. Que ce soit pour le sujet, par le traitement, pour la caméra, l’originalité, le réalisateur, etc. Et ça, ce n’est VRAIMENT pas donné à tous les festivals… je peux en témoigner (vous pouvez donc prendre pour acquis que je viens de le faire, ok?).
Cette année, la nouvelle bande-annonce animée du festival, avec la louve hystérique dévalant rues et champs, était trop « cute », et trop drôle! J’ai bien aimé. Et je reviendrai plus en détail sur les films que j’ai vus dans de prochains billets.
Certains suggèrent ou se demandent s’il pourrait être bonifié, ce festival, afin d’arrêter tout de suite l’hérésie du trio actuel (2005)? Ou élargi? Peut-être! Je ne sais pas… Mais ce que je sais, par contre, c’est que peu importe les changements qui puissent y être apportés, ils devront absolument être encore plus positifs, selon moi, pour qu’ils vaillent même la peine d’être considérés. Car c’est déjà un bien beau programme, année après année, qu’il ne faudrait pas risquer de perdre ou de mettre en péril. Une belle recette, faite par beaucoup d’amoureux et d’artisans du cinéma, qui nous font partager leur passion, leur énergie et leur vision.
Même si Claude Chamberlan est (parfois) un ambassadeur (et porte-parole) un peu farfelu, disons!, je lui lève mon chapeau et je le remercie bien bas. Il fait, avec toute son équipe et depuis un bon dix ans, mon plus grand bonheur, l’automne venu…
FNC, du 13 au 23 octobre 2005.

Bily Kun

J’y suis retournée ce week-end, après quelques mois d’absence. C’est un endroit que j’aime bien. Rue Mont-Royal, c’est très central, parfait pour une soirée sur le Plateau.
Le décor est simple et relativement original. Une grande pièce à dominance de blanc, qui s’étend en longueur, avec ses petites tables et chaises longeant le bar et les têtes d’autruche au mur (d’où le nom, dans une langue étrangère, si ma mémoire est bonne). Avec, au fond, le piano et le tout petit espace pour les musiciens qui y jouent à l’occasion. Et le coin plus intimiste, surélevé, avec divan en rond. Très convivial et confortable.
Le personnel est vraiment bien. Des gens relaxes, souriants, agréables. La musique est assez variée. Parfois avec dj (house, techno, rock, alternatif, etc), parfois des trios de jazz. C’est bruyant mais on arrive quand même à se jaser et surtout, se comprendre.
Ils ont apparemment un grand choix de bière, mais on y trouve aussi pas mal tout ce qui se boit en terme d’alcool (pour les gens, comme moi, qui détestent la bière). On peut même y engloutir un petit sandwich sur baguette ou, si on s’y retrouve pour le 5 à 7, y grignoter des petits trucs bons-pas-chers comme l’assiette de dégustation avec saucisses, moutarde, cheddar fort, olives, cornichons et nachos/salsa.
Ce qui me plait le plus, je crois, c’est le style très éclectique et décontracté de la clientèle. De tous les âges, des tous les genres. Mais généralement des gens qui ont l’air sympathique et surtout, qui ne sont pas trop guindés ni ne se prennent trop au sérieux. Ce qui donne une ambiance chaleureuse et plaisante.
Pour moi, c’est un critère vraiment important, quand j’ai envie de décrocher.
Bar Bily Kun, 354, avenue du Mont-Royal Est (près de St-Denis).